tag:blogger.com,1999:blog-78096827604652418552024-03-05T08:18:30.457+01:00Littérature Graphique / Graphic LiteratureLittérature Graphique Lecture critique et analytique du 9ème Art (Chroniques et critiques...) Marwan Kahil et l'équipe de Littérature Graphique. Roman Graphique, Bande Dessinée, 9ème Art. Gekiga, Manga.
Graphic Literature, Books, Graphic Novels, Bookshops. © Littérature Graphique / Graphic Litterature / litteraturegraphique.comLittérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.comBlogger36125tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-75175240021747823752018-03-12T22:41:00.001+01:002018-03-12T22:59:58.789+01:00www.litteraturegraphique.com<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Notre blog devient un site et fait peau neuve ! </div>
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Il se renouvelle tout en restant le même, en gardant toujours le même état d'esprit, la même philosophie. Merci à tous pour votre fidélité depuis toutes ces années. Nous gardons le blog en ligne avec un brin de nostalgie comme pour figer le temps, étant présents sur Blogger depuis l'année 2004. </div>
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<br />Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-61097254551949589322013-02-01T19:09:00.000+01:002013-05-26T23:25:08.543+02:00Galaxy Express 999 (銀河鉄道999)<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglF8P2ZWIKZAaYwG0baU20BILtSQVUFyNbHcZVIFNmYskp5oNw5nPP8ixZaTrEyRMx96r4CUPpx6xlP-JPUU_NKMpdN-giB3gMVnhxmmO535Uob4RztGbC35cQmtsK5fsJum7dnidoyPt-/s1600/Leiji+Matsumoto.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglF8P2ZWIKZAaYwG0baU20BILtSQVUFyNbHcZVIFNmYskp5oNw5nPP8ixZaTrEyRMx96r4CUPpx6xlP-JPUU_NKMpdN-giB3gMVnhxmmO535Uob4RztGbC35cQmtsK5fsJum7dnidoyPt-/s200/Leiji+Matsumoto.jpg" width="131" /></a></div>
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Une locomotive fumante trace son sillon dans le ciel. Les wagons se succèdent. Les passagers du Galaxy Express touchent les étoiles, aériens, ils embarquent et se laissent portés. Tetsuro, lui, est retenu au sol, cloué à une réalité macabre : le meurtre de sa mère. Il assiste impuissant à sa mise à mort par un androïde et décide de laisser derrière lui son passé afin de découvrir la vérité sur ce crime. En partance pour la Constellation d'Andromède, une jeune femme, Maetel l'invite à bord. Enigmatique, féline, elle sera pour Tetsuro un abysse insondable et pourtant tellement fécond, l'accompagnant à chaque escale dans des univers étranges et déroutants. De planètes en planètes Leiji Matsumoto nous livre une oeuvre profonde, une oeuvre où il questionne le monde, les sentiments humains, la vie. Ses planches alternent des contrastes d'une rare intensité où les lignes élancées de Maetel se mêle au corps angoissé de Tetsuro.</div>
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Leiji Matsumoto, auteur prolifique d'Albator est l'un des invités de marque de la 40ème édition du Festival International de la Bande Dessinée qui se tient comme chaque hiver à Angoulême. Né le 25 janvier 1938 à Kurumé sur l'île de Kyûshu, il est l'un des trois maîtres de la bande dessinée japonaise. Marqué par le travail du Dieu du Manga, Osamu Tezuka, il fut surtout imprégné par la vocation de son père, officier dans l'armée de l'air impérial. Dès lors son oeuvre se joue de la gravité et l'auteur, qui dès son quinzaine anniversaire imagine le capitaine Harlock (Albator), s'intéressera au départ au Shojo (Manga destiné à un jeune public féminin), il offrira par la suite au monde entier une oeuvre atypique et universelle. Et, ce n'est pas un hasard si Blutch lui dédie une planche d'une rare poésie, douce et amer, ne quittant plus son poste de télévision devant l'intégrale d'Albator.</div>
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Les escales se succèdent, une myriade d'expériences pour Tetsuro, qui découvre au delà des mystères de l'univers les tréfonds de la nature humaine. Initiatique, l'oeuvre de Matsumoto l'est assurément, l'univers est vaste mais, déterminé, le héros se cherche, avance et persévère. Matsumoto a déclaré d'ailleurs lors de la rencontre internationale qui lui a été dédié que "Chacun suit sa voie. Le message que je veux envoyer, c'est essayer d'avancer avec détermination en croyant à son étoile. Avec le temps, votre rêve ne sera jamais trahi, il finira par se réaliser." répondant aux questions de Julien Bastide qui a très justement rappelé le passé douloureux de la guerre et son omniprésence dans l'oeuvre du Sensei. Une guerre qui n'épargne personne, le père de l'auteur en a été profondément marqué et ce n'est pas un hasard si l'oeuvre de Leiji Matsumoto offre une oeuvre profondément humaniste.</div>
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Alternant les contrastes, affirmant la complémentarité de ses personnages dans ce qui les différencie, Leiji Matsumoto est un peintre du silence: l'atmosphère de ses oeuvres, contemplative et hypnotique laisse l'esprit libéré, songeur, absorbé qu'il est par le talent de l'auteur. Et ce n'est pas un hasard si cette 40ème édition est placé sous le signe de l'auteur japonais, une édition qui une nouvelle fois confirme le talent du directeur artistique du Festival, Benoît Mouchart, qui par son regard avisé et sa justesse permet de découvrir et de redécouvrir la richesse et la grande diversité de la bande dessinée. Le public a d'ailleurs été profondément touché par Kim Dong-hwa, auteur coréen de Manhwa, du magnifique Histoire couleur terre, qui a rendu un vibrant hommage à Leiji Matsumoto lors de la cérémonie d'ouverture du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême. Un hommage émouvant, communicatif puisqu'il eut une résonance toute particulière, celle d'un lien universel, celui de la création qui transcende les frontières. Universel, le dessin permet cet échange, le 9ème Art au coeur du festival qui lui est consacré permet de le vivre. </div>
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-43301264196571344842012-11-23T02:25:00.003+01:002012-11-24T21:22:30.773+01:00Canopée <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqZ_CEbWUVSgrHZow44MDES3DjfkdFtZ4MsDcqS9lUTnWXd_T4g9MvaldaEOWHTDcb-QPKKXUUcCFz3eTIPOpK9JZqhyphenhyphen455z0L5H3LLZNrY4gCKNwvLhVLKu2zlfbwtSXO8L6tPhKr69-B/s1600/Canop%C3%A9e+Karine+Bernadou+Litt%C3%A9rature+Graphique+Couv.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" rea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqZ_CEbWUVSgrHZow44MDES3DjfkdFtZ4MsDcqS9lUTnWXd_T4g9MvaldaEOWHTDcb-QPKKXUUcCFz3eTIPOpK9JZqhyphenhyphen455z0L5H3LLZNrY4gCKNwvLhVLKu2zlfbwtSXO8L6tPhKr69-B/s200/Canop%C3%A9e+Karine+Bernadou+Litt%C3%A9rature+Graphique+Couv.jpg" width="140" /></a></div>
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Automne 2005 à Paris. Des livres, par centaines, des étagères entières de bande dessinées, de romans graphiques, de mangas. Perdue dans une librairie, une femme. <strong>Karine Bernadou</strong>. La rencontre a lieu, elle me parle, nous échangeons. Elle n'a encore jamais été publiée. Tous deux ignorons qu'elle le sera très prochainement. Tous deux ignorons que je la reverrai lors de la cérémonie de clotûre de la 35ème édition du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême. Hiver 2006, assis dans le public, je regarde, j'assiste aux coulisses de la plus grande rencontre internationale du 9ème Art. Juste devant moi Gipi, un auteur que j'avais découvert dans le courrier international en feuilletant un article sur <em>la Repubblica, </em>s'endort contre l'épaule de sa compagne, à mes côtés, se présentent à moi Michel Parfenov et Thomas Gabison, <em>Notes pour une histoire de Guerre</em> est alors à juste titre le favori pour le Prix du meilleur album de l'année et Actes Sud entame dans l'univers du 9ème Art une aventure qui ne fera que confirmer le talent de ses éditeurs. Et c'est sur la scène du théâtre d'Angoulême que je retrouve Karine Bernadou, incroyable de spontanéité, elle est récompensée en ce mois de janvier 2006, elle est lauréate du Prix Jeunes Talents pour <em>Gâchis</em>, une histoire en trois planches d'une étrange créativité, d'une poésie presque malsaine mais tellement évocatrice, touchante. Elle me parle de projets futurs, elle est repérée par les Requins Marteaux de Franky Baloney et participe au Ferraille Illustré. Une auteur est née. Les lecteurs la retrouve alors sous différents supports, notamment dans <i>Desseins, </i>un webzine qu'elle créé conjointement avec Lucile Gomez.<br />
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<i>Canopée</i> est son dernier ouvrage, publié en 2011 par les éditions Atrabile. Poétique, il l'est assurément tout comme l'était <i>La Femme toute nue, </i>publié en 2007, <i> </i>le rythme est en revanche plus soutenue, la continuité du récit correspond au parcours d'une jeune créature, Canopée , en proie à la vie et aux rencontres qui la jalonnent. Le discours est ici haletant. Karine Bernadou y dévoile un aspect sombre de son talent rappelant en partie le triptyque qui l'a révélé au public. Le visage souriant mais impassible des parents porte une dualité étrange, celle d'une protection induite mais distante. Le lecteur est pris d'un malaise, il ignore s'il peut croire en un cocon. En un âge d'or celui de l'enfance. Une enfance qui apparait comme le point de départ d'une errance, en quête de soi au travers du regard des autres.<br />
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Comme tombée du nid, en suspens, notre créature dans sa nudité est exposée dans un état transitoire, découvrant une forêt, une sorte d'étage flottant au coeur d'une jungle de rencontres. Seule, elle découvre le monde. Fragile, inexpérimentée, sur la défensive. Et pourtant naïve, elle sera amené à survivre dans un milieu hostile. Le lecteur focalise son regard sur ce personnage, rouge, il est emporté par le trait rond de Karine Bernadou. A tire-d'aile, Canopée multiplie les surprises, les déceptions. Imprévisible l'histoire n'en devient que plus passionnante. Etrange.<br />
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De drôles d'oiseaux surgissent dans ce parcours, révélant les tourments des personnages et les différents aspects de la masculinité. Alternant désir et crainte, Canopée est en perpétuel questionnement et se cherche. Pour Karine Bernadou il s'agit de questionner la destinée de son personnage, est-elle toute tracée ou est-il possible de s'en affranchir ? A moins qu'il ne s'agisse de la subir pour mieux s'en libérer. Ambivalent le récit révèle une dualité. Attirance et répulsion deviennent les maitres mots d'une aventure où chacun éveille les sens de l'autre. Cette dualité peut s'interpréter de plusieurs manières et le récit par la bichromie qui le caractérise révèle des paradoxes, des contradictions. Fécondes, parfois dérangeantes, elles confirment le talent d'une artiste nuancée mais entière et qui a le don de nous surprendre.<br />
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-21287834388429576072012-11-18T11:41:00.001+01:002012-11-19T00:28:23.925+01:00Bendik Kaltenborn vous veut du bien <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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Les libraires parisiens n'ont rien à envier à leurs homologues londoniens, new yorkais ou berlinois... bien au contraire. Qu'il s'agisse du Monte-en-l'air, d'Aaapoum Bapoum ou du Pied de biche, ces librairies étonnent par leur originalité, par l'humeur de leurs libraires tantôt assassine tantôt bienveillante mais toujours à la hauteur des attentes du lecteur. La soirée de lancement de <i>Bendik Kaltenborn vous veut du bien </i> publié aux éditions Atrabile a eut lieu au Pied de Biche fin octobre 2012, mais l'oeuvre de l'artiste norvégien m'a été conseillé au Monte-en-l'air lors du lancement du licencieux <i>I love Alice</i> de Nine Antico publié aux Requins Marteaux dans la collection au nom explicite BD Cul (Une collection des requins marteaux qui regroupe le sublime et explicitement poétique <i>Comtesse</i> d'Aude Picault, la satire sociale aux formes généreuses <i>Les melons de la colère </i>de Bastien Vivès mais aussi le très remarqué <i>Teddy Beat </i>de Morgan Navarro primé lors de la 39ème édition du Festival International de la Bande Dessinée).<br />
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L'année est ponctuée de différents évènements liés à l'univers de la bande dessinée, les expositions et les festivals fusent mais la production du marché reste abusivement dense et même si, pour l'amateur éclairé il n'est pas difficile de se frayer un chemin, <strong>il n'en demeure pas moins que les conseils des libraires sont toujours à privilégier, confirmant les préférences ou les élargissant à de nouveaux auteurs et à de nouvelles sensibilités.</strong> Ainsi et dans l'attente de la sélection officielle de la 40ème édition du Festival International de la Bande Dessinée ces orientations restent essentielles afin de renouveler ses lectures et de se décrasser les yeux. L'actualité le prouve avec Bendik Kaltenborn qui frappe par son aptitude à renouveler notre regard sur le 9ème Art, constatant une nouvelle fois, ahuris, combien ce média est riche de possibilités.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb_9diJuqp9f8Pdl402Egz2JTn_n7KTG53LzHHOZxJrTpXUXQwu_AfYKf1Lu-smDakTjt21XY_EpEFxYCb9sXHJypjxH4RWLCy9OACpKkIY-zEbzNdv5wlh42JwAdNLLq5HtzKjpWVN7K0/s1600/Bendik+Kaltenborn+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb_9diJuqp9f8Pdl402Egz2JTn_n7KTG53LzHHOZxJrTpXUXQwu_AfYKf1Lu-smDakTjt21XY_EpEFxYCb9sXHJypjxH4RWLCy9OACpKkIY-zEbzNdv5wlh42JwAdNLLq5HtzKjpWVN7K0/s400/Bendik+Kaltenborn+2.jpg" width="300" /></a></div>
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</span><span style="text-align: justify;">Les dessins </span><span style="text-align: justify;">aux couleurs contrastées et aguicheuses </span><span style="text-align: justify;">de l'auteur norvégien contrastent avec son regard reptilien, véritable révolver pointé dans le dos du lecteur. Surprenant, ludique, il exprime dans une série chaotique d'histoires courtes les angoisses et l'absurdité de son univers, de notre monde. S'acharnant sur des personnages crispés, perturbés comme s'ils avaient en permanence une épée de damoclès au dessus du crâne. </span><i style="text-align: justify;">La belle bibliothèque de Bendik </i><span style="text-align: justify;">devient ainsi un exutoire paradoxal, en ce sens où l'auteur semble en dessinant </span><span style="text-align: justify;">débarrasser</span><span style="text-align: justify;"> son esprit de personnages envahissants et angoissés, l'inconvénient appréciable est que ces personnages </span><span style="text-align: justify;">aux histoires inachevées</span><span style="text-align: justify;"> viennent désormais encombrer l'esprit du lecteur. O</span><span style="text-align: justify;">fferts à son imagination, ils transmettent un sentiment d'inachevé induit par l'attente permanente que suggère leur angoisse. </span><span style="text-align: justify;"><br /></span><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBv0z50MAet0a_LSdp48dxFKMpPnFxIYkUGHt4y5w6KPPplt6f9r0wbmM2QVGvpJ2gqqyWas4u0YJjpkj4wBTp4rm6j4EZraWwB_nWZuL6LxhRrZmDx9KPEB8r3cwGex2In52uF7uBzjJb/s1600/Bendik+Kaltenborn+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBv0z50MAet0a_LSdp48dxFKMpPnFxIYkUGHt4y5w6KPPplt6f9r0wbmM2QVGvpJ2gqqyWas4u0YJjpkj4wBTp4rm6j4EZraWwB_nWZuL6LxhRrZmDx9KPEB8r3cwGex2In52uF7uBzjJb/s400/Bendik+Kaltenborn+3.jpg" width="290" /></a></div>
<span style="text-align: justify;"><br /></span><span style="text-align: justify;"><br /></span><br />
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<span style="text-align: justify;">La couverture d'ailleurs laisse présager de ce sentiment de "fin ininterrompue". <b><i>Bendik Kaltenborn serier som vil deg vel </i>est ainsi un ouvrage saisissant par sa qualité et dont le concept, s'il y en a un, consiste en la mise en place d'une césure volontaire.</b> Un moyen machiavélique de poursuivre le récit dans les méandres de l'esprit du lecteur. Avant même de feuilleter le livre, cette césure pousse le lecteur à examiner la couverture, à faire le tour de l'ouvrage, un puit sans fond qui se lit patiemment et dans le désordre et dont l'unique continuité réside dans la force évocatrice de l'auteur et de son bestiaire attachant et phobique mêlant loups, serpents et autres entités fantomatiques. Le catalogue des éditions Atrabile s'enrichi ainsi d'un nouvel auteur qui s'ajoute à une liste impressionnante, (Manuele Fior, Frederik Peeters, Aurélie William Levaux mais aussi Karine Bernadou¹) une liste longue et dont les ouvrages sont déjà de véritables références. </span></div>
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<i style="text-align: justify;"><br /></i><span style="text-align: justify;"><br /></span><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlv6ygnmn57tNo5WEkFYrRfiVn0O6f3VfNMMpDjVcnRE26UHsWJQ2sJQebwfBNu1Zsd9BG4uGyt6w1ygSd7REj415g5zCbVeSCMezU4xpXJnCfJpZM_I7T1pS-A-kpeZ2QfuI6K4Bc_iDI/s1600/Bendik+Kaltenborn.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlv6ygnmn57tNo5WEkFYrRfiVn0O6f3VfNMMpDjVcnRE26UHsWJQ2sJQebwfBNu1Zsd9BG4uGyt6w1ygSd7REj415g5zCbVeSCMezU4xpXJnCfJpZM_I7T1pS-A-kpeZ2QfuI6K4Bc_iDI/s640/Bendik+Kaltenborn.jpg" width="456" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">¹Littérature Graphique prépare un article sur son étrange <i>Canopée</i>.</span></div>
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-58940375233181173612012-11-04T14:09:00.000+01:002012-11-19T00:47:52.019+01:00Le Dramaturge<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP3S39B_lklGSVfE6k9NxhbAjOMNsFxk0hlWi-Sb01qNy7zczeK3oH29iOWLt9eAs-zydadr3dNyhttVuJ3x-o1LGBjlOR-fPIQWzrTAdDPvoOyIwFBso_OPI05DIIAYFehM60OnzWiBks/s1600/Le+dramaturge+Couverture.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" qea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP3S39B_lklGSVfE6k9NxhbAjOMNsFxk0hlWi-Sb01qNy7zczeK3oH29iOWLt9eAs-zydadr3dNyhttVuJ3x-o1LGBjlOR-fPIQWzrTAdDPvoOyIwFBso_OPI05DIIAYFehM60OnzWiBks/s1600/Le+dramaturge+Couverture.JPG" /></a></div>
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L'automne est propice aux rencontres, Littérature Graphique retrouve avec une certaine euphorie la bande dessinée indépendante américaine. Et se penche sur The Playwright. Le Dramaturge, une histoire... l'histoire d'un dramaturge, de ses pérégrinations.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifbOHaJl0yA-oVY4X1xj8p-0VZeNl_D-I4QK2SOdj1PBBQsGI84lNq0T_VRNc2r3__8OQnHKip6heY4JXIcRVbH-t__lWdYsqRl8gzT0xq99Q6eBkLCnFjoUGHo0scogL4Z_hckKWSZUJs/s1600/Le+Dramaturge+White+Campbell.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="267" qea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifbOHaJl0yA-oVY4X1xj8p-0VZeNl_D-I4QK2SOdj1PBBQsGI84lNq0T_VRNc2r3__8OQnHKip6heY4JXIcRVbH-t__lWdYsqRl8gzT0xq99Q6eBkLCnFjoUGHo0scogL4Z_hckKWSZUJs/s400/Le+Dramaturge+White+Campbell.JPG" width="400" /></a></div>
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Linéaire, format italien oblige, l'histoire n'en demeure pas moins saccadée, rythmée par les errances d'un personnage a priori antipathique, mais dont les pensées; fantasmes et autres morceaux d'imaginaire placent le lecteur dans une posture de confident, une sensation accentuée par le rapprochement opéré dans les séquences. Des pensées qui se mêlent à la réalité et qui n'en deviennent que plus vivantes, elles intéragissent avec le réel et permettent de comprendre en partie en quoi ce personnage transforme les êtres qui l'entourent en d'autres personnages.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXVyBbMm9OXmiW3rEVuxHZBPvfgex9m5XUgOvRhRSMhTJNhFg482-vG83g-Ji_FtZ78DZovZevKwnpwb-DrU9aVXeYhXcRCCg9H_0QsDIgDZ8KYXn0w154JCAzZcpqnzN-8NBsfEpgxJii/s1600/Le+Dramaturge+White+Campbell+extrait+1.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" qea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXVyBbMm9OXmiW3rEVuxHZBPvfgex9m5XUgOvRhRSMhTJNhFg482-vG83g-Ji_FtZ78DZovZevKwnpwb-DrU9aVXeYhXcRCCg9H_0QsDIgDZ8KYXn0w154JCAzZcpqnzN-8NBsfEpgxJii/s400/Le+Dramaturge+White+Campbell+extrait+1.JPG" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
L'écriture de Daren White est fluide et permet à Eddie Campbell de donner vie à cet écrivain dont l'existence se résume à observer celles des autres. Les tourments et les obsessions du dramaturge deviennent alors autant de raisons de tourner une à une les pages de ce bel ouvrage édité par les éditions ça et là, avec à la traduction Jean-Paul Jennequin et au lettrage Hélène Duhamel. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhebmfGbnVAsd_wQKq2dpM9pQUDUabE8uoWk_ql5j2tBsTQP4biUtl5C_EtyQh6EI9_V10W7fRhzczDi-UEQxHaqcBXu7Y0DsRu9rANAsN4ojNKW7OdFRQqN3oBp7Z-4vRICi1SCBVwWHoY/s1600/Le+Dramaturge+White+Campbell+extrait+2.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="207" qea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhebmfGbnVAsd_wQKq2dpM9pQUDUabE8uoWk_ql5j2tBsTQP4biUtl5C_EtyQh6EI9_V10W7fRhzczDi-UEQxHaqcBXu7Y0DsRu9rANAsN4ojNKW7OdFRQqN3oBp7Z-4vRICi1SCBVwWHoY/s400/Le+Dramaturge+White+Campbell+extrait+2.JPG" width="400" /></a></div>
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-59682865604949049022012-11-03T20:14:00.001+01:002012-11-19T00:49:37.778+01:0023 Prostituées<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwnHE81t_GtAklhZwQr-JXtxmqvl_2Wm6uZeCMDd0GkqBjsH5NZTdWWiWyCJjjz6wRFF9t4dApulTBhIQuepupzYIkOyEzxh4rgmRjKkg69Ir635FjHJOVUDLWMrbhRHHhfatN3ToMdARy/s1600/23+Prostitu%C3%A9es+Paying+For+It+Chester+Brown.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><br /></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwnHE81t_GtAklhZwQr-JXtxmqvl_2Wm6uZeCMDd0GkqBjsH5NZTdWWiWyCJjjz6wRFF9t4dApulTBhIQuepupzYIkOyEzxh4rgmRjKkg69Ir635FjHJOVUDLWMrbhRHHhfatN3ToMdARy/s1600/23+Prostitu%C3%A9es+Paying+For+It+Chester+Brown.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" qea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwnHE81t_GtAklhZwQr-JXtxmqvl_2Wm6uZeCMDd0GkqBjsH5NZTdWWiWyCJjjz6wRFF9t4dApulTBhIQuepupzYIkOyEzxh4rgmRjKkg69Ir635FjHJOVUDLWMrbhRHHhfatN3ToMdARy/s200/23+Prostitu%C3%A9es+Paying+For+It+Chester+Brown.jpg" width="140" /></a><br />
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23 Prostituées. Un titre évocateur. Un titre qui suscite la curiosité, qui interroge. Une addition de corps, de personnes, de femmes, formant un ensemble, une somme de chair et de sang. <strong>Reflet d'une pratique que certains qualifient de métier que d'autres répriment mais qui en tout état de cause place l'individu et la sexualité dans un rapport marchand.</strong> Le titre en anglais est plus direct et s'attarde sur le rapport et non sur celles qui le pratiquent, "Paying For It" dès lors oriente la question sur la sexualité et la satisfaction d'un plaisir sous forme d'un contrat, d'un accord. La couverture montre Chester Brown de dos sur le départ, quittant une chambre. Anonyme, une jeune femme semble l'accompagner sur le pas de porte... simple formalité. Une scène tirée de son quotidien entre 1999 et 2010. Le tout forme une sorte de trou de serrure par lequel le lecteur est invité à glisser le regard.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzapUIqNZNHXQ-xct1IAERacgHdllW57Y-lAPvxS-Gftu3pLeRSjITgVI_zZz6wo7DbBtav34bOXZxbnLFZ_6LI8skt6JhTXdq7drhK4YF6sGhwTXqsSLSkzO35ZQBiPk4XiVtBzBdvd7t/s1600/23+Prostitu%C3%A9es+Paying+For+It+Chester+Brown+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" qea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzapUIqNZNHXQ-xct1IAERacgHdllW57Y-lAPvxS-Gftu3pLeRSjITgVI_zZz6wo7DbBtav34bOXZxbnLFZ_6LI8skt6JhTXdq7drhK4YF6sGhwTXqsSLSkzO35ZQBiPk4XiVtBzBdvd7t/s1600/23+Prostitu%C3%A9es+Paying+For+It+Chester+Brown+3.jpg" /></a></div>
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Dans ses précédents ouvrages l'auteur a su habituer le lecteur au récit autobiographique et cette mise à nu, si elle peut paraître impudique, revêt par son dessin simple et net, une forme de distance appréciable. <strong>Ainsi Chester Brown se raconte et semble avoir méthodiquement préparé son histoire. Une histoire qui, loin d'être fictionnelle, porte en elle toutes les caractéristiques du format documentaire : après trois années d'abstinence et la fin de sa relation avec son ex, l'auteur décide enfin de recourir à la prostitution pour satisfaire ses besoins sexuels. L'aspect voyeuriste cède vite le pas à l'aspect pédagogique, et Chester Brown réussit dans ce récit à mêler subjectivité et objectivité</strong>. Reptilien, tant dans son dessin que dans son propos, l'auteur n'est néanmoins pas dénué d'émotions. Ses personnages, attachants, fragiles, toujours différents forment une hétérogénéité de situations complexes qu'il est intéressant de découvrir. L'analyse de Brown sur la prostitution n'en est que plus pertinente et invite le lecteur à se faire sa propre opinion. Sans jugements ni fioritures.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG9lECDl-R4Jym8GN-ADvVJv2pDsILy9sMQ6QiIUH0eUbYnVVmlAKiVZ7vVIwRF4Duf0g-9TNqM5iCHYnZwoDLwHL0W9rRwfhMUyyfId-zpl27K3Y5KBA6RFfgXVALob9YGLYjC7AsVvG2/s1600/23+Prostitu%C3%A9es+Paying+For+It+Chester+Brown+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="283" qea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG9lECDl-R4Jym8GN-ADvVJv2pDsILy9sMQ6QiIUH0eUbYnVVmlAKiVZ7vVIwRF4Duf0g-9TNqM5iCHYnZwoDLwHL0W9rRwfhMUyyfId-zpl27K3Y5KBA6RFfgXVALob9YGLYjC7AsVvG2/s400/23+Prostitu%C3%A9es+Paying+For+It+Chester+Brown+2.jpg" width="400" /></a></div>
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<strong>Les éditions Cornélius par leur choix éditorial démontrent une nouvelle fois la richesse de leur catalogue et la sortie du dernier Burns "La Ruche" ("The Hive") qui vient compléter "Toxic" premier opus d'un triptique magistral confirme la tendance. </strong>Une tendance qui se précise avec le dernier Chris Ware, "Building Stories", épique, une architecture en apothéose, que les impatients pourront dévorer dans sa version originale et dans l'ordre qu'ils le souhaitent aux éditions Pantheon Books. (disponible à la librairie Aaapoum Bapoum, 14 rue Serpente, Paris 6è.) <br />
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-56708543421791716722012-07-18T21:32:00.016+02:002012-11-19T00:49:22.670+01:00en Silence<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLstqohVgJxcm4lgJ86dkX49qYFmXoKN9Dc0jBPN246aLsRnb7v7RI_UCVe0aJYUAV8SnLq_3gIxmdNeAGOGD_YPg7FzEdqSPN0BhjVfslGZKzGNNzc3aeGH9sMYNDczwd5-2gIvLNdkid/s1600/enSilenceAudreySpiry.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLstqohVgJxcm4lgJ86dkX49qYFmXoKN9Dc0jBPN246aLsRnb7v7RI_UCVe0aJYUAV8SnLq_3gIxmdNeAGOGD_YPg7FzEdqSPN0BhjVfslGZKzGNNzc3aeGH9sMYNDczwd5-2gIvLNdkid/s1600/enSilenceAudreySpiry.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLstqohVgJxcm4lgJ86dkX49qYFmXoKN9Dc0jBPN246aLsRnb7v7RI_UCVe0aJYUAV8SnLq_3gIxmdNeAGOGD_YPg7FzEdqSPN0BhjVfslGZKzGNNzc3aeGH9sMYNDczwd5-2gIvLNdkid/s320/enSilenceAudreySpiry.jpg" width="217" /></a><b></b><br />
<div style="text-align: justify;">
<b>"Tu as vu ce soleil de feu ?"</b> Une question qui annonce un récit graphique d'une intensité étrange, une lumière qui aveugle, qui fait parfois disparaître les personnages mais jamais leur mouvement. Un mouvement qui se prolonge et s'accélère dans les méandres aquatiques d'un récit dense et envoûtant.</div>
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<b>Audrey Spiry</b> dans ce premier ouvrage réussi à saisir le regard d'une chaleur froide, glaciale. Paru aux éditions Casterman, <i>en Silence</i> est un récit où se mêlent dans cette journée d'été apaisements et interrogations. Une ambiguité versatile parfois angoissante. Dans le torrent de pensées, induit par les regards, terriblement vivants des personnages : les planches silencieuses, rythmées annoncent une initiation, un baptême permanent. Elles cachent en elle un personnage à part entière : l'eau. Une seconde peau qui enveloppe dans une bulle le lecteur, emporté par l'auteur dans une saccade qui isole et structure le récit, qui isole et structure les corps. Emportés, les personnages sont confrontés à un espace hostile. En leur offrant cet espace, Audrey Spiry leur peint une bulle, celle de leurs luttes intérieures, une prolongation d'eux mêmes, leurs corps se tordent, se prolongent, s'étirent, ils sont la proie d'une eau omnisciente qui comme les pensées qui nous habitent ne semble plus vouloir nous quitter.<br />
<br />
La lumière, elle, dessine les sentiments et les tensions, elle fait apparaître et disparaitre les personnages. Elle permet d'évoquer <i>en Silence </i>des instants de vie, de faire parler l'image. Cette lumière qui inonde les premières planches deviendra plus sombre, plus aquatique.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9t0QanOLFKSLjyaAGzr4omjDhTrlIyPUtKQO319_o4CqTtJsJMIRl5F-R-rSBNCKqHwJ6DoD2NwM3ySTmnPnbwednseSuMdsuR7MrRWCEGQFayO_lMvSM69-L8aXM60ob8GfoNSkywvze/s1600/enSilenceAudreySpiry2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9t0QanOLFKSLjyaAGzr4omjDhTrlIyPUtKQO319_o4CqTtJsJMIRl5F-R-rSBNCKqHwJ6DoD2NwM3ySTmnPnbwednseSuMdsuR7MrRWCEGQFayO_lMvSM69-L8aXM60ob8GfoNSkywvze/s640/enSilenceAudreySpiry2.jpg" width="438" /></a></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">L'auteur nous plonge dans une intrigue saisissante, simple, et le lecteur est emporté sans efforts dans un torrent graphique original et dense.</span><br />
<br />
D'une case à l'autre, les personnages sont pris dans un élan qu'ils ne contrôlent pas et l'auteur semble jouer avec le regard du lecteur. La chute dans la planche suivante est ainsi accentuée, elle devient presque perpétuelle dans les quatre premières cases qui perturbent avec simplicité le sens de lecture, une séquence dense qui permet de ressentir le poids de l'eau et l'emprise dans laquelle se trouve les personnages. </div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKStvssajuw9YiERKnkMdKZdc7SoWh1lz7mGUy4l7UO67MwQdrG6ztbeyD3acgzVz6bhvJKVlPvr0YYONSKXtfPaPqzFZNgvbLCJL1w-5GrRTGiHcVbXskQKP8_DHXkPvd8Ku5kZWaa3D3/s1600/enSilenceAudreySpiry1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKStvssajuw9YiERKnkMdKZdc7SoWh1lz7mGUy4l7UO67MwQdrG6ztbeyD3acgzVz6bhvJKVlPvr0YYONSKXtfPaPqzFZNgvbLCJL1w-5GrRTGiHcVbXskQKP8_DHXkPvd8Ku5kZWaa3D3/s640/enSilenceAudreySpiry1.jpg" width="438" /></a></div>
Une emprise qui se relâche et qui se libère dans les deux dernières cases de cette planche où la sensation de lourde apesanteur semble s'atténuer. Le lecteur est poussé à tourner les pages de ce livre, à suivre le rythme, à respirer, à atteindre la surface.<br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span> <br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: x-large;">Et pourtant, pourtant, l'eau demeure, elle enveloppe, en Silence. en Silence. </span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjU_d1_0SNykDJVNlppomBar8YHjnmzrsM00hVTQbYIw5QLTZEV2W8WeAi8CcbSyRBld5pTbIhe-NsSBGYrH0wsT8ZoQ130F8297sXUWtrSJY14XcTeEIEFpWTMVQmAshSjHCf0Ocx-aPS/s1600/enSilenceAudreySpiry3.JPG.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjU_d1_0SNykDJVNlppomBar8YHjnmzrsM00hVTQbYIw5QLTZEV2W8WeAi8CcbSyRBld5pTbIhe-NsSBGYrH0wsT8ZoQ130F8297sXUWtrSJY14XcTeEIEFpWTMVQmAshSjHCf0Ocx-aPS/s640/enSilenceAudreySpiry3.JPG.jpeg" width="479" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin: 0px; text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><i><span class="Apple-style-span" style="color: #999999;">Audrey Spiry, en Silence, Juin 2012 © éditions Casterman </span></i></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br />
</span></span><br />
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-32146716214227624382012-01-14T19:21:00.016+01:002012-11-19T00:50:23.425+01:00MAUS, A Survivor's Tale<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://livre.fnac.com/a5189/Maus-L-integrale-Maus-Art-Spiegelman" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUmk1KVWvm9mtZ2n1YMGboDlooydu18Zf78aDI5lJ9_e-qPX3FAvfX18brNL8EKFGCSBLCOMmEE6zlSrUacjvoChMd-d1hsjnwUGQXfoAkJ41x5Np3fPW4D6YPDHCsFMFdciGWbaXLIGQm/s200/MAUS+Art+Spiegelman.jpg" width="132" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Publié dans la revue RAW de 1981 à 1991, MAUS, A Survivor's Tale est le témoignage douloureux que fait un père à son fils, le témoignage de Vladek Spiegelman à Art Spiegelman, le témoignage d'un homme qui vécu les années sombres qui précédèrent la fin de la seconde guerre mondiale. Une guerre qui en Pologne déversa ses horreurs bien avant son commencement en 1939, qui révéla l'obscurité de la nature humaine et surtout la folie meurtrière du nazisme. <b>Pourtant si MAUS est un ouvrage de référence, s'il a obtenu le prix Pulitzer en 1992 c'est surtout parce qu'il réussit à transmettre la mémoire de la Shoah en décrivant le quotidien douloureux d'un homme face à l'histoire. MAUS est un ouvrage où étrangement l'on constate la terrible "banalité du mal" comme le décrira Hannah Arendt dans ses écrits, coupables les bourreaux le seront toujours </b>mais là où l'horreur réside c'est que ces personnes étaient hélas bel et bien humaine. L'engrenage est réel, le récit d'une survie constante, des guettos aux camps d'Auschwitz, n'épargne personne pas même les lecteurs. L'auteur lui même témoigne de sa propre souffrance, de ses propres interrogations face à la réalisation d'un tel ouvrage. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce témoignage débute avec pudeur mais se déroule sans compromis ni complaisance, Art Spiegelman débute son récit très personnel par d'incessants allers retours, partagés entre ses entretiens à Rego Park aux côtés de son père et le récit de ce dernier qui prend forme tout en se mêlant à l'Histoire. </div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKcEnBwfw2T6-fw077oSnyNh8HqsraDXCmpHor16ysP4fgujl1-eD6JEn5mZKieTxA8BR-mKzV1R66EDIb7EeTawgYjWv8JDlarHBGPCR7bBWiSdRsI3or-4YwZgOEUr1tnZ4aihIYC4Ep/s1600/MAUS+Art+Spiegelman+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="314" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKcEnBwfw2T6-fw077oSnyNh8HqsraDXCmpHor16ysP4fgujl1-eD6JEn5mZKieTxA8BR-mKzV1R66EDIb7EeTawgYjWv8JDlarHBGPCR7bBWiSdRsI3or-4YwZgOEUr1tnZ4aihIYC4Ep/s320/MAUS+Art+Spiegelman+2.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Très vite Art Spiegelman n'est plus l'enfant d'un père, il devient un passeur, à la fois étranger aux douleurs de son père à la fois lié de manière perpétuelle, de manière universelle à cet homme, comme tout être humain, comme les lecteurs que nous sommes. Il transmet un récit qui aurait pu, comme les carnets de sa mère Anja, disparaître. </div>
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPZQjVKn8DNX1KNUJH0Nas8X6KfgWasXyxkQrRCP5WqyiFe9mHfA9pr_H_BYLI3qdfL-VAUryXjwpQGsSctyGIGJrnDHXEYQO5d_ZTPSS-JRctXGkpv94YFQRw2EU9zNf2viiajTF1CtJU/s1600/MAUS+Art+Spiegelman+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="135" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPZQjVKn8DNX1KNUJH0Nas8X6KfgWasXyxkQrRCP5WqyiFe9mHfA9pr_H_BYLI3qdfL-VAUryXjwpQGsSctyGIGJrnDHXEYQO5d_ZTPSS-JRctXGkpv94YFQRw2EU9zNf2viiajTF1CtJU/s400/MAUS+Art+Spiegelman+1.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Lors de la conférence de presse du Festival International de la Bande Dessinée, </span><a href="http://www.blogger.com/goog_2078900272"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">dans un entretien avec Jean-Luc Hees en décembre 2011 </span></a><span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-size: 13px; line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="color: black; font-size: small; line-height: normal;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=AAzMR23mN1s&feature=related"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">au Centre Pompidou à Paris</span></a><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">, Art Spiegelman disait qu'il avait été étonné de voir son oeuvre qualifiée de fiction dans les lignes d'un quotidien américain de renom, et cela du fait de la représentation anthropomorphique de MAUS. Une représentation qui n'enleve rien à la véracité de son propos. Les souris, les chats, les porcs représentent autant d'identités, de "nationalités" qui marquent de leur empreinte le récit mais qui au détour d'une planche se confondront les unes, les autres, face à leur bourreaux. Qui dans la froideur des camps deviendront, rejoindront les centaines de milliers de juifs dont ils s'empressaient de se distinguer. </span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgagQ7dNDRKVK9349ueTEllDHJhNr-0kMAtvy8YlDIJJtz4TZxaPMt_QuhXtSLordLb0IJZ3weqgqUvDrQiqohDesUSbrRsTUkrm2pmtXVYYUCUVhr8yZALWPX0oanCggtqrKciwIkbloZe/s1600/MAUS+Art+Spiegelman+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgagQ7dNDRKVK9349ueTEllDHJhNr-0kMAtvy8YlDIJJtz4TZxaPMt_QuhXtSLordLb0IJZ3weqgqUvDrQiqohDesUSbrRsTUkrm2pmtXVYYUCUVhr8yZALWPX0oanCggtqrKciwIkbloZe/s640/MAUS+Art+Spiegelman+3.jpg" width="456" /></a></div>
<br />
<br />
Art Spiegelman par son trait, par son texte, tous deux très denses, très contrastés, démontre combien l'image est vivante, combien à elle seule elle retranscrit les sentiments humains. Le 9ème Art, un art séquentiel par excellence n'hésite pas à se figer dans le mouvement permanent qu'il suppose. Ainsi une image seule se suffit parfois à elle-même et le talent de Art Spiegelman consiste à ne pas faire un usage excessif de ses dessins. Il a lui-même exprimé cette nécessité de rassembler dans une seule case des éléments utiles à la compréhension du récit tout en donnant au lecteur un éventail énorme d'informations. En deux planches, il réussit à exprimer la peur omniprésente d'un déporté, un jeune homme que Vladek tente de calmer, un jeune homme dont le cri fera écho dans les planches suivantes... Un cri d'angoisse qui sera alors celui de Vladek, lorsque dans ses nuits tourmentées, bien après la guerre, bien après les camps, il empêchera son fils de dormir.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi52UXlYhASnlfYZXtmYBrGR8Pr-NqR55bYOEcVqzv4_lw3SR1IE0Sx9tSVRrsZytArOl3XmAGzYDxR5k_vkXCoP5de-4c9fqDWjIaZeqmv6Y-T6clPSry0wV7tfnygrtCp5wOoGleLWzRg/s1600/MAUS+Art+Spiegelman+4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="286" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi52UXlYhASnlfYZXtmYBrGR8Pr-NqR55bYOEcVqzv4_lw3SR1IE0Sx9tSVRrsZytArOl3XmAGzYDxR5k_vkXCoP5de-4c9fqDWjIaZeqmv6Y-T6clPSry0wV7tfnygrtCp5wOoGleLWzRg/s400/MAUS+Art+Spiegelman+4.jpg" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Président du jury de la 39ème édition du Festival International de la Bande Dessinée qui se tiendra à Angoulême du 26 au 29 janvier 2012</b>, Art Spiegelman verra son travail exposé dans une rétrospective qui s'annonce magistrale. La sélection officielle de cette 39ème édition comprend un éventail des récits les plus remarquables de l'année et notamment des ouvrages qui témoignent de l'Histoire récente où plus ancienne, de <i>Reportages</i> de Joe Sacco à <i>l'Art de Voler</i> de Kim et Altariba... L'Histoire... L'Histoire qui comprend autant d'histoires, des histoires personnelles, des vies bouleversées, le dessin permettant à ces spectres de vivre à nouveau et par l'universalité du trait d'être lues par tous, indifféremment de nos origines, de notre bord politique... Des histoires que le 9ème Art a choisi de raconter et qui sur le papier ont décidé de ne jamais disparaître, de rester et de témoigner pour que cette Histoire, elle, ne soit pas niée, qu'elle ne se répète pas, ne se répète plus.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgX4eebdCCcLKLkj5ptrQ21V0Ffw7POFjOUWXn5IXzaR4mxZoLOHZ8qvw-3X0lpFXvZYEo4ncXPkHXSTTmC0W54LA3uEh7Ve1DMb0WOGyQQ2O_XZkiXWLE6kskv3K_Kvs1ij_Vdd_PUtnP1/s1600/MAUS+Art+Spiegelman+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="192" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgX4eebdCCcLKLkj5ptrQ21V0Ffw7POFjOUWXn5IXzaR4mxZoLOHZ8qvw-3X0lpFXvZYEo4ncXPkHXSTTmC0W54LA3uEh7Ve1DMb0WOGyQQ2O_XZkiXWLE6kskv3K_Kvs1ij_Vdd_PUtnP1/s400/MAUS+Art+Spiegelman+5.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Et pour qu'au delà de toutes les souffrances, qu'au delà de la haine, il puisse exister une transmission, la transmission d'une noblesse d'âme, celle du souvenir, de la mémoire. Nier cette mémoire, l'oublier ne serait-ce qu'un instant est criminel. Et la liberté, la vie, elle, ne demande qu'à habiter notre âme, qu'à la chérir... qu'à briser les barreaux de l'oubli.</span></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBqK4ZM0mhGko29OlJm9rCbjEs_NKADp54kmagm6330mPAk10BZbAboq98TP98qY1nRm5W5bfPkvrkS0G08sulwZ78zZ9ZJClmAB77aYRP6Oplumf38gVs4fxrZKFR-jibPJanNf6GqWIq/s1600/MAUS+Art+Spiegelman+6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBqK4ZM0mhGko29OlJm9rCbjEs_NKADp54kmagm6330mPAk10BZbAboq98TP98qY1nRm5W5bfPkvrkS0G08sulwZ78zZ9ZJClmAB77aYRP6Oplumf38gVs4fxrZKFR-jibPJanNf6GqWIq/s640/MAUS+Art+Spiegelman+6.jpg" width="456" /></a></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span>Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-83189881217653737862011-12-25T16:53:00.008+01:002012-11-19T00:50:47.513+01:00Sous ta barbe mon âme est morte<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXcIgNTCPd3HfZ8Xq-iPNTxfKSRE3UD78dzSINfoQ4lLUfoBNWPVaG1W6I4KBZgOZQTM9_ZsPcLGYe92z2Qj0cAlMpQCCUc4JXo8Pf-nktcnZwvl6lfPj2B_11iEkxXTQ73ILS9AS92m0q/s1600/Sous+ta+barbe+mon+a%25CC%2582me+est+morte.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXcIgNTCPd3HfZ8Xq-iPNTxfKSRE3UD78dzSINfoQ4lLUfoBNWPVaG1W6I4KBZgOZQTM9_ZsPcLGYe92z2Qj0cAlMpQCCUc4JXo8Pf-nktcnZwvl6lfPj2B_11iEkxXTQ73ILS9AS92m0q/s200/Sous+ta+barbe+mon+a%25CC%2582me+est+morte.jpg" width="131" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Publié par United Dead Artists, achevé en septembre 2011, l'ouvrage retranscrit parfaitement l'audace de son auteur, Aurélie William-Levaux et évoque en dessins le désir de l'éditeur, qui "au delà des mots, croit à la puissance émotionnelle des images." Cette puissance émotionnelle des images creuse son sillon jusqu'à celui qui aventure son regard sur le dessin d'Aurélie William-Levaux. L'auteur brode ses traits comme autant de cicatrices sur une peau, sur une âme... une âme qui, en l'espace d'un instant, a cru en sa propre perdition. Douloureuse, l'expérience l'est assurément, elle exhume les souvenirs comme pour mieux les assimiler. Ils deviennent alors des séquences, des brides de couleurs sur papier qui se juxtaposent dans notre esprit. Là les mots se mêlent aux traits, et, sans s'en rendre compte, nous nous laissons happer par l'auteur dans les méandres de sa chute. Celle où tête la première elle se condamne et se mutile, engouffrée qu'elle est dans le néant d'une étrange rencontre. </span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicXpKWhdo0JVtl6p7Wg3apPZytpIcf_VIPw695XM5z11_S8Hdbi-6OaD1qo0BBm92UDYWO-qMsK3TS7mqLsGiD7lRsZe8UU2mrLkyNX97prJgIUZ2L6ry6AoUeIFN8nPq0OuuX4C8QFRqi/s1600/Sous+ta+barbe+mon+a%25CC%2582me+est+morte+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicXpKWhdo0JVtl6p7Wg3apPZytpIcf_VIPw695XM5z11_S8Hdbi-6OaD1qo0BBm92UDYWO-qMsK3TS7mqLsGiD7lRsZe8UU2mrLkyNX97prJgIUZ2L6ry6AoUeIFN8nPq0OuuX4C8QFRqi/s400/Sous+ta+barbe+mon+a%25CC%2582me+est+morte+1.jpg" width="287" /></a></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span> <br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais cette rencontre dans ce qu'elle offre de déchirures et de peines ne devient salvatrice que lorsque l'auteur l'effectue avec elle-même. Elle devient spectatrice de sa propre déchéance comme pour mieux contempler une ascension nouvelle, celle de l'instant d'après. </span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgy8J9dQmvjbiRxws-XYWNkLWQ5VDmPc5JA94p91YaTwYN9FG7YBF7B36vC5SDS0vUy63-1R8vlZKxCW5-j5ETNFYO1bn-QI98gDtjv2iAhLMxaSlNarG8N0bXFl4lKhOuAM5hQiuqCiPjj/s1600/Sous+ta+barbe+mon+a%25CC%2582me+est+morte+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgy8J9dQmvjbiRxws-XYWNkLWQ5VDmPc5JA94p91YaTwYN9FG7YBF7B36vC5SDS0vUy63-1R8vlZKxCW5-j5ETNFYO1bn-QI98gDtjv2iAhLMxaSlNarG8N0bXFl4lKhOuAM5hQiuqCiPjj/s400/Sous+ta+barbe+mon+a%25CC%2582me+est+morte+2.jpg" width="287" /></a></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">De l'instant où l'autre, où cet autre ne peut plus l'atteindre. Sous ta barbe mon âme est morte est un titre évocateur, car étrangement, des dévoreurs d'âmes il en existe et leur passage dans une vie ne reflète que le néant qui habite leur être, leur âme à eux est absente, c'est pourquoi ils s'obstinent à vouloir posséder la notre. Ces souvenirs deviennent des exutoires, des remèdes douloureux et amers qu'il faut une dernière fois avaler avant de se relever. De victime, l'auteur réussit à devenir autre chose, à devenir une nouvelle personne, c'est à dire elle-même et cela sans porter la barbe du bourreau. Il ne s'agit plus de se laisser vivre, voire de survivre à l'autre mais simplement d'exister. D'exister. D'exister.</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-14329270715304442482011-11-19T16:09:00.005+01:002012-11-19T00:51:23.856+01:00Black Hole<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwz9CSi4o-2bwb7fNgYZvpTSGD0KcYiAj2Fl3xf5Q4RW5xLHH7Nss3jAYw8n_KLd-XfcxICQp0AWyNzdD2N-lFv1trxPA1l_fxTHBYQGvAQqTlYGb22_ltBX5qGEubjUsORDBEHtfLXrsW/s1600/Black+Hole+couv.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwz9CSi4o-2bwb7fNgYZvpTSGD0KcYiAj2Fl3xf5Q4RW5xLHH7Nss3jAYw8n_KLd-XfcxICQp0AWyNzdD2N-lFv1trxPA1l_fxTHBYQGvAQqTlYGb22_ltBX5qGEubjUsORDBEHtfLXrsW/s200/Black+Hole+couv.jpg" width="142" /></a></div>
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<b>Black Hole, </b>un ensemble de douze volumes réalisés par Charles Burns entre 1995 et 2005, édité en un seul ouvrage par les éditions Delcourt, un récit hypnotique et angoissant au coeur de l'adolescence américaine des années 70, une histoire de rencontres et de peurs mutuelles. Peurs du corps, des métamorphoses qu'il connaît mais surtout peurs des sentiments et de leur paradoxe. Le désir avec les doutes et les excès qui l'accompagnent. L'histoire est d'une beauté paradoxale, déroutante. Le synopsis est d'une violence et d'une horreur omniprésente, et s'il rappelle celui de certains films nauséeux, l'expérience de lecture est ici unique et vient révéler une richesse insoupçonnée. Le lecteur est ainsi confronté au silence évocateur du dessin, seul, il fait face aux planches obscures de Burns. Le trou noir est béant, son abysse n'a pas de fin. Des adolescents sont victimes d'une étrange épidémie qui transforme leur corps. Qui culpabilise leur sexualité. Les mutations engendrés les isolent, se greffent à leur peau toutes sortes d'anomalies. Ce synopsis de départ, anxiogène, permet à l'auteur de développer les sentiments de ses personnages, leur sexualité, entre désir et interdit, il permet de s'intéresser au passage à l'âge adulte et étrangement malgré ces monstruosités, à l'amour entre deux êtres. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTEwKiSQ6FteYJ4NPWJP5FpoYSnQTe8w63aYXR9fvpXhFVDVprCCmuZeZ7sjmdf7w_elH6hXw4Kyn5PEVnWzjwPybUjXgWwd83AVJCZcKjN16M05qxNGQaB18Nxw97m_IU2ExLu_4xhMmP/s1600/burns_black-hole_black-circle_2000.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="305" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTEwKiSQ6FteYJ4NPWJP5FpoYSnQTe8w63aYXR9fvpXhFVDVprCCmuZeZ7sjmdf7w_elH6hXw4Kyn5PEVnWzjwPybUjXgWwd83AVJCZcKjN16M05qxNGQaB18Nxw97m_IU2ExLu_4xhMmP/s400/burns_black-hole_black-circle_2000.jpg" width="400" /></a></div>
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Charles Burns dessine à l'encre noire, la noirceur du dessin laisse parfois entrevoir la clarté du corps, le blanc de la peau. Ce contraste permanent dans le graphisme de l'auteur est révélateur d'une histoire à double tranchant. Angoissante, elle s'avère être au fil des pages émouvante, touchante. Les regards lézardent au travers des cases, ils s'expriment au travers des mots. Sombre, cette histoire ne l'est que pour exprimer les pulsions de vie des personnages, qui enfermés dans leurs doutes, ne tendent qu'à l'osmose, qu'à l'union. </div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRkhY1gb9DHejhjBrKpVERfZlHG8U96VtXkwpeTkSkLmYA5c1Tag5geP53hv1wce7t0pmmP3w7ywpGFHhyphenhyphenNkturyWI382wV_xfwQfDvS-uMX4PxthiIE3ehgFy5wIsobEF8uXm6SnkYO-q/s1600/Black+Hole+Burns+7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRkhY1gb9DHejhjBrKpVERfZlHG8U96VtXkwpeTkSkLmYA5c1Tag5geP53hv1wce7t0pmmP3w7ywpGFHhyphenhyphenNkturyWI382wV_xfwQfDvS-uMX4PxthiIE3ehgFy5wIsobEF8uXm6SnkYO-q/s400/Black+Hole+Burns+7.jpg" width="395" /></a></div>
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Le mal qui ronge les personnages, leur culpabilité rappellent le péché originel. L'isolement qu'ils subissent, l'omniprésence des bois, de la forêt où l'on retrouve sur les branches des peaux de femmes muées, tout cela rappelle un Eden déserté et tranchant. Adam et Eve fragiles, proches des représentations de Van Eyck, les personnages de l'oeuvre de Charles Burns s'immiscent dans notre inconscient et suggère un imaginaire biblique universel, propre à chacun.</div>
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La peau, les sens deviennent des traits. Des tâches précises d'encre sur le papier. Les traits s'écartent, laissent deviner au coeur même du corps d'autres béances, celles de la chair, du sexe, des cicatrices ouvertes que l'on découvre. Cette chair, blessée, ouverte est un prétexte, elle permet de découvrir Chris, cette reine qui mue, cet étrange serpent qu'elle semble être. Blessée, elle laisse faire, elle lui fait confiance. </div>
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<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">"I was touching her and she didn't seem to mind."</span></div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw_wfpQLCSu5hwb83FfFpVkdEt0JwE7cjB0uALI5j-LkxRTa-Q0AESl4YL2OHeYktdHDpvTOgqr3fya9MJHn8VapcEOkDb3NXe2-PRGTmKaDf_JWkndzZi13BsOjbXOljufEF46EMOLJhV/s1600/Black+Hole+Burns+8.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw_wfpQLCSu5hwb83FfFpVkdEt0JwE7cjB0uALI5j-LkxRTa-Q0AESl4YL2OHeYktdHDpvTOgqr3fya9MJHn8VapcEOkDb3NXe2-PRGTmKaDf_JWkndzZi13BsOjbXOljufEF46EMOLJhV/s400/Black+Hole+Burns+8.jpg" width="256" /></a></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">"I had to show Chris I could take care of her... </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">that I'd be there for her."</span></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
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Peut être est-ce cela aimer... Peut être est-ce cela de croire en l'autre... lui offrir nos plaies béantes comme autant de portes pour qu'il entre dans notre corps et découvre notre âme. Peut être est-ce simplement partager nos désirs et nos souffrances sans jamais cesser de croire en l'autre, en sa capacité unique qu'il a d'aimer. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxiWYi-N0btJIETYXbryfSYBAzHBfNPE1z7WeRisY0TLomzKOHCNc02fA1PfIXK4Yrm_neyim0PCDey1CGYeWXh13LyaIzGzrkOrfCOU8wcASsYIymCd6PaDEINvK0_6wt-IJFzUp6ho-O/s1600/Black+Hole+Burns+10.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxiWYi-N0btJIETYXbryfSYBAzHBfNPE1z7WeRisY0TLomzKOHCNc02fA1PfIXK4Yrm_neyim0PCDey1CGYeWXh13LyaIzGzrkOrfCOU8wcASsYIymCd6PaDEINvK0_6wt-IJFzUp6ho-O/s400/Black+Hole+Burns+10.jpg" width="400" /></a></div>
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-33994960460634377192011-11-07T23:29:00.008+01:002012-11-19T00:51:51.035+01:00La Naissance de Naruto<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv7RNNF6vnHOrd4oW_3nWlnhQqTkUd0YItAgtSXFzK20ldNPArNupw4ESS6Wh6pxZ4IELvAiwds371UMsnWipsU9M5w8-04cAPptvqHFkhOIAl4LaWH6g9qwlFL1-Y-M8vCLZ50otD6jk9/s1600/Naruto+La+naissance.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv7RNNF6vnHOrd4oW_3nWlnhQqTkUd0YItAgtSXFzK20ldNPArNupw4ESS6Wh6pxZ4IELvAiwds371UMsnWipsU9M5w8-04cAPptvqHFkhOIAl4LaWH6g9qwlFL1-Y-M8vCLZ50otD6jk9/s200/Naruto+La+naissance.jpg" width="131" /></a></div>
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Dimanche soir, en quittant la montagne Sainte Geneviève à Paris, en tournant le dos au Panthéon, je me laisse maladroitement pousser par le vent vers cette pente, ce léger dénivelé qui me mène au boulevard Saint Germain et qui me fait découvrir en chemin une église, l'église Saint Ephrem mais aussi des ruelles qui mènent à l'école Polytechnique... Avant de retrouver la rue des écoles, je redécouvre comme je l'avais quitté au premier jour le Manga Café. Là, un couple de jeunes adultes est absorbé dans la lecture de la Plaine du Kantô de Kazuo Kamimura, l'un contre l'autre dans leur canapé, de dehors je peux les voir... assise un peu plus loin une femme, d'une cinquantaine d'année lit le Journal de mon père de Jirô Taniguchi et dans ce silence, cette chaleur, d'autres plus jeunes terminent de lire le dernier tome de One Piece. Le manga conquiert nos étagères, il s'affirme sous tous ces aspects, dans tous ces genres, de l'oeuvre de Ai Aizawa et son célèbre Nana, à celle de Naoki Urasawa et son magistral Pluto qui après le succès de 20th century boys rend hommage à l'oeuvre d'Osamu Tezuka . <b>Un manga retient mon attention, il n'a besoin d'aucune publicité, ce manga n'est autre que Naruto de Masashi Kishimoto. La couverture m'intrigue, elle dégage une étrange sérénité , teintée d'une douce et amère mélancolie. Mais pourquoi, pourquoi cette couverture m'attire ? </b></div>
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<b><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPYancUdBAghe8QZOPqZm1_MsB2ePr3MzB1uZOhziFvpXGTqfWpq4DnS6ZasHYrwEU3k8lGJ2KEtYvyHP2JLIPBhLLziOm7HkISV7k1q7smtIN3TYFAwwPQQnpAILoN_EyeZzgZShDgf_4/s1600/Naruto+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="315" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPYancUdBAghe8QZOPqZm1_MsB2ePr3MzB1uZOhziFvpXGTqfWpq4DnS6ZasHYrwEU3k8lGJ2KEtYvyHP2JLIPBhLLziOm7HkISV7k1q7smtIN3TYFAwwPQQnpAILoN_EyeZzgZShDgf_4/s400/Naruto+5.jpg" width="400" /></a></div>
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<b><br />
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L'équipe de Littérature Graphique a été touché par ce nouvel opus. Touchée car c'est avec tendresse et avec pudeur qu'il raconte la naissance du jeune Naruto, ce shinobi qui porte, scellé en lui, le démon renard à neuf queues Kyubi. L'on dénigre souvent ces succès commerciaux, on leur préfère des oeuvres plus intimes, plus alternatives, dites d'auteurs. Or ces succès, ces oeuvres s'affirment désormais comme des classiques atemporels qui construisent en partie l'arrière plan culturel de nos sociétés. Comme ce fut le cas pour les romans feuilletons des gazettes du XIXème siècle dans lesquelles on publiait Alexandre Dumas. Il n'est pas rare que le manga abuse d'une trame scénaristique similaire, une trame qui consiste en l'art et la manière de prolonger un récit pour le plus grand plaisir du lecteur, mais qui surtout prolonge le succès d'une série au profit de son éditeur. En ce sens le manga peut sembler redondant et il n'est pas rare d'être frustré à la lecture de plusieurs volumes dits de "transition". </div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAgNHjMAD0ES8D5b5yertXWOUw2nnTkMpM6x1N-N2QSxYXZGNj2lwfRwH7E7f_cmhOJ_iYMS28LhYHbx_zqeeNAkMHNxSLNIpJuewG6bx1lFDLBEBPFF0Jnv4WfNeEBLlx5IiUs3fdbAcw/s1600/Naruto3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="196" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAgNHjMAD0ES8D5b5yertXWOUw2nnTkMpM6x1N-N2QSxYXZGNj2lwfRwH7E7f_cmhOJ_iYMS28LhYHbx_zqeeNAkMHNxSLNIpJuewG6bx1lFDLBEBPFF0Jnv4WfNeEBLlx5IiUs3fdbAcw/s200/Naruto3.jpg" width="200" /></a></div>
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<b>Ce n'est pas le cas pour "La Naissance de Naruto" et pour l'oeuvre de Masashi Kishimoto en général dont la trame est extrêmement bien travaillée et dont le seul but est de révéler au lecteur des zones d'ombres qui planaient sur l'histoire depuis le premier opus.</b> Le génie de l'auteur réside dans son aptitude à révéler les facettes d'un personnage que l'on pense connaître mais qui garde en lui une infinité d'états d'âmes et de secrets. Naruto Uzumaki a révélé tout le long de ce récit son caractère, son implacable solitude, son désir d'aimer et d'être aimé. Depuis le premier chapitre, Masashi Kishimito a réussi à nous transmettre les tourments et les désirs de ce jeune garçon qui malgré les obstacles n'abandonne pas son rêve. Mais alors pourquoi cette couverture semble si mystérieuse, pourquoi après tant d'années réussit-elle encore à nous convaincre, à nous donner l'envie de tourner les pages de ce recueil de dessins dérisoires ? </div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Naruto est confronté à sa haine, à son démon intérieur Kyubi. A cette créature qui l'a privé du monde extérieur, qui l'a sans cesse réduit au rang de réceptacle. A cette créature qui a fait de lui un orphelin.</span></div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuFm7oXiu9NdvF-iQtJCxMzlnJZQ36UqKOcosbv_UDE0NIlLD_xFennLqqRNrFy6BSRN0LHqeQkliFVH1RoQi-hQZ7AFF6Mkqr0rTXJk-4y-xLcEIpuaspvzU7O9J3U6Dxay1BhKisjddr/s1600/Naruto.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuFm7oXiu9NdvF-iQtJCxMzlnJZQ36UqKOcosbv_UDE0NIlLD_xFennLqqRNrFy6BSRN0LHqeQkliFVH1RoQi-hQZ7AFF6Mkqr0rTXJk-4y-xLcEIpuaspvzU7O9J3U6Dxay1BhKisjddr/s1600/Naruto.jpg" /></a></div>
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<br /></div>
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Naruto a su vivre avec, il a su aimer, s'entourer. Néanmoins, une inconnue demeure, oui, une inconnue demeure, que sait-il de ses parents ? D'eux il ne lui reste aucun souvenir. <b>Masashi Kishimoto vient enfin révéler un secret qu'il a soigneusement gardé depuis tant d'années et, de la complexité d'une intrigue envoutante, il offre au lecteur un retour en arrière magistral, il offre au lecteur le récit d'une vie. </b></div>
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Perdu dans ses pensées... que sait il de l'amour d'une mère pour son enfant ? Que sait il de tous les sacrifices qu'elle a enduré ? Que sait il de ses derniers regrets ? </div>
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<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">"Naruto, tu passeras par bien des épreuves... Mais n'oublie pas qui tu es ! Et poursuis tes rêves, réalise les, crois en toi ! ... Il y a tant de choses... tant de choses que j'aurais voulu t'enseigner. J'aurais voulu passer plus de temps avec toi... "</span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib5haemFF0TsKkn3EmTK5FTR0gIB4MyZ_wBSfUrn5tIbL0xC22PMB0xNZVEvMNUmz4OcAxONVH7iEJ4dSkvgjzUODn22OmIisVRlAnsPhL6C6EWWH6cFwGlzorGJILFJMMTRC65cOScWgj/s1600/Naruto+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib5haemFF0TsKkn3EmTK5FTR0gIB4MyZ_wBSfUrn5tIbL0xC22PMB0xNZVEvMNUmz4OcAxONVH7iEJ4dSkvgjzUODn22OmIisVRlAnsPhL6C6EWWH6cFwGlzorGJILFJMMTRC65cOScWgj/s400/Naruto+1.jpg" width="350" /></a></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">"...et t'aimer."</span> </span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span></div>
</div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-12671168582864353042011-10-30T18:54:00.009+01:002012-11-19T00:53:00.870+01:00Ma vie mal dessinée<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-GJovHhfMDjqcn-aF4Sg7tYIzhl7qTOGdXtnyx45yXViGKqog2yEX0TiilExaDHqO4drTFwLnT8xxlCRnjC7c_MPLIUvx6XAS805TLVGRtIePHrxxYgRLbKW6cmApsap6vGSNnH8IFXdM/s1600/Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+couv.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-GJovHhfMDjqcn-aF4Sg7tYIzhl7qTOGdXtnyx45yXViGKqog2yEX0TiilExaDHqO4drTFwLnT8xxlCRnjC7c_MPLIUvx6XAS805TLVGRtIePHrxxYgRLbKW6cmApsap6vGSNnH8IFXdM/s200/Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+couv.jpg" width="148" /></a></div>
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Gian Alfonso Pacinotti, que les lecteurs connaissent sous le nom de Gipi est un auteur dont le trait annonce le mouvement et l'intransigeance. La fluidité de son trait et l'authenticité de ses propos expliquent en partie son succès et son rôle au sein du quotidien italien La Republicca. Révélé par son premier recueil de courtes histoires <i>Esterno Notte, </i>ce sont ces <i>Notes pour une histoire de guerre</i> publiés en France par les éditions Actes Sud qui viendront confirmer la puissance de ses récits et sa contribution à une nouvelle manière d'aborder les "fumetti", ces petites fumées qui définissent le 9ème Art en Italie et qui étrangement naissent dans les bouches acérées des personnages de cet auteur. S'attaquer à l'oeuvre de Gipi c'est sans complaisance s'ancrer dans une trame où les rapports entre les personnages sont intenses, alternativement tendus ou libérés de tous carcans, c'est surtout s'attaquer pour<i> Ma vie mal dessinée</i> à une autobiographie surprenante et satirique. Qui par l'introspection qu'elle suggère apporte aux rapports entre les personnages une nouvelle profondeur... un moyen concret de voir, de constater le chemin parcouru. </div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ9V9r2lGpvrMwhSLH-Nl5_DFnYe62AEK36-MGMwOwUnxcQ62jL05V4Pt3UQKBSmqFM68_y6mP_44fU_w5oRIIe2SGDMUfoNHnt4c34D1Q6zBjWMHCVbtLFfAYEFQdDg9E9iRvgLBnJtJh/s1600/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="191" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ9V9r2lGpvrMwhSLH-Nl5_DFnYe62AEK36-MGMwOwUnxcQ62jL05V4Pt3UQKBSmqFM68_y6mP_44fU_w5oRIIe2SGDMUfoNHnt4c34D1Q6zBjWMHCVbtLFfAYEFQdDg9E9iRvgLBnJtJh/s400/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+1.jpg" width="400" /></a></div>
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Les souvenirs d'enfance viennent se mêler aux déboires de l'auteur à l'âge adulte, à ses difficultés de vivre, de comprendre, ses souvenirs d'adolescence, sa révolte, ses disparitions où il s'ignore lui même... Tout cela prend un sens avec la sensation que la vie est un labyrinthe de chemins qui parfois ne se laissent pas choisir. <b>Et ils conduisent étrangement, lorsque l'on apprend à se laisser emporter par eux, à cet instant qu'est le présent.</b> La manière très directe de s'exprimer, de nous jeter dans les bras ses dessins et ses sensations font de Gipi un auteur qui ne tente pas de plaire au lecteur... et cette posture, où il est fidèle à ce qu'il est, rassure, elle permet de découvrir un récit où fermer les yeux pour échapper à certains points sombres de son histoire n'est pas de mise. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFh2BehagPZHUbRMA396H518UbNwFl5J3wbVS0CPuxu8NUUdQLg8NW9be5Y1PAe91z2wqoVKo38v6KUrcp-sQkwLdT0hXByAvn7JDV6eRxc1HhfhVe7gXv4fkerPUNjv3aWPLEqxBx1zdV/s1600/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="302" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFh2BehagPZHUbRMA396H518UbNwFl5J3wbVS0CPuxu8NUUdQLg8NW9be5Y1PAe91z2wqoVKo38v6KUrcp-sQkwLdT0hXByAvn7JDV6eRxc1HhfhVe7gXv4fkerPUNjv3aWPLEqxBx1zdV/s400/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+4.jpg" width="400" /></a></div>
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Le fil d’Ariane de ce type de récit est invisible tout le long de notre existence, l'autobiographie permet lorsque l'on met des mots entre nos souvenirs et le papier de constater combien cette vie est un récit, une histoire dont la principale difficulté est de retranscrire. Retranscrire sans sombrer dans le pathos nombriliste d'une intimité qui a priori n'intéresse personne. <b>Le fil d'Ariane de notre existence est invisible, il ne prend forme que lorsque que l'on s'est délibérément perdu dans ce labyrinthe. Souvent ce qui nous construit c'est ce que l'on se cache à soi même, la vie est ainsi cette quête où finalement Thésée et le Minotaure ne sont qu'une seule et même personne.</b> En ce sens Gipi en étant le plus direct possible, le plus cru possible offre au lecteur l'occasion de se pencher sur sa propre histoire sans calques, sans décors préalables. Littérature Graphique se propose de partager les lectures marquantes du 9ème Art, en ce sens<i> Notes pour une histoire de guerre</i> avait sa place parmi les différents articles du site, prix du meilleur album lors du Festival International de la Bande Dessinée en 2006, cette nouvelle consécration de l'oeuvre de Gipi présageait déjà le regard passionné de Michel Parfenov et de Thomas Gabison qui permettent notamment à des auteurs comme Brecht Evens de révéler leur intransigeance, leur audace et la sincérité de leurs propos. L'intérêt grandissant des éditeurs que sont Gallimard (en ce qui concerne l'oeuvre de Gipi pour<i> Le Local</i>) et Actes Sud (pour <i>Notes pour une histoire de guerre</i>)<i> </i>vient confirmer le positionnement du 9ème Art qui plus que jamais se défini comme cette Littérature Graphique. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_voQ0LXfcPES4yFhhktiUjemEAw388KDeskpREjEliBB21uCmOkbeVojN9nuAaeQygdagGnz8OR7Ypyw523lY8QplrLL-LmwOq1POQkrOvJMisW2fdEjiG4lPqxSOWxHAa-A5PkZzxD3a/s1600/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+Garibaldi.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_voQ0LXfcPES4yFhhktiUjemEAw388KDeskpREjEliBB21uCmOkbeVojN9nuAaeQygdagGnz8OR7Ypyw523lY8QplrLL-LmwOq1POQkrOvJMisW2fdEjiG4lPqxSOWxHAa-A5PkZzxD3a/s400/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+Garibaldi.jpg" width="293" /></a></div>
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<blockquote class="tr_bq">
<blockquote class="tr_bq">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">- Tu la vois la statue de Garibaldi ?</span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">- ... (Je la vois. Je la vois mal, comme tout le reste, mais je la vois. Je la regarde. Je ne comprends pas pourquoi il me demande ça, mais je la vois.)</span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">- Souviens-toi que tu peux la peindre en bleu quand bon te semble.</span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">- Qu'est ce que ça veut dire ? ... Stefano ?</span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="line-height: 14px;"><br />
</span></span></blockquote>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Il n'y a pas de carcans, il n'y a pas de limite à la pensée et au regard. De tout ce qui nous entoure rien n'est sacré sinon la posture critique, une posture libre où il ne s'agit ni de se complaire ni de se plaindre simplement d'être fidèle à ce que l'on est. Cette statue de Garibaldi n'est pas figée et n'a pas à se figer pour le regard. <i>Ma vie mal dessinée</i> publié par les éditions Futoropolis est un bel ouvrage où s'alternent les dessins à la fois nerveux et légers de Gipi, les dessins d'un quotidien décrypté sous un flot d'impressions pertinentes teintées d'humour et des planches colorées à l'aquarelle où dans un délire anachronique l'auteur se retrouve emporté dans un chemin inclassable, prisonnier, il rencontre avec poésie une raison parmi tant d'autres, une raison suffisante de vivre... </div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDEfSWyLCXv2tfCioi1nxZ4t8au5_I6p_yIi34fA7RY6VxYW-HqgvoY918r56KI9_D6ygAmEzSVdiAbYUnIFnAvi8NQTQ4cptvFeW5Vqfc8yuXFX0kXBuuIbLn9Xzce4zxHSYtcJKlPFa6/s1600/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="367" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDEfSWyLCXv2tfCioi1nxZ4t8au5_I6p_yIi34fA7RY6VxYW-HqgvoY918r56KI9_D6ygAmEzSVdiAbYUnIFnAvi8NQTQ4cptvFeW5Vqfc8yuXFX0kXBuuIbLn9Xzce4zxHSYtcJKlPFa6/s400/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+2.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'auteur fait souvent allusion à cette puissance que cache ce "langage honnête". Il ne s'agit ni de Vérité ni de confessions, il s'agit pour l'auteur simplement par son dessin d'exprimer au lecteur les sentiments qui lui traversent le corps et qui s'étalent de son esprit vers le papier. Un peu comme ces silences entre deux personnes, elles se cherchent et ne se disent rien. Parfois ce silence est plus expressif que tous les mots réunis et le langage devient alors celui de la <i>présence</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhS9o06p1WWdM0CU1dhz3wtFPZyYSk9KWIwrMRrNxPyPDQe21K0iInLAVvB8SAjz94aOPaUnsfYjxSBGmpbQi_jE7ZVdkrvar7Tc7YWqKBEtYZsVrLGqVtaQvNuMJgi8Np3-_dRRTiJmyiU/s1600/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="337" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhS9o06p1WWdM0CU1dhz3wtFPZyYSk9KWIwrMRrNxPyPDQe21K0iInLAVvB8SAjz94aOPaUnsfYjxSBGmpbQi_jE7ZVdkrvar7Tc7YWqKBEtYZsVrLGqVtaQvNuMJgi8Np3-_dRRTiJmyiU/s400/GIPI+Ma+vie+mal+dessin%25C3%25A9e+3.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Alors oui peut être, peut être qu'un jour ce mot, ce mot universel qui exprime tout notre être sera adressé sans complaisance ni détour à l'être aimé. Se raconter soi, c'est surtout raconter ses rencontres, elles seules nous définissent, elles seules nous poussent à dire "je", à croire en "tu".</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
</span></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-12591387234948044152011-10-12T14:48:00.007+02:002012-11-19T00:54:45.047+01:00Quartier Lointain<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJS0OshF6IrmHU0FgdO9cg_7456ODNhwJ46l0fBOjdJJ2Oyz3U3asen3_vriJPF3EKx7Kc5v615_LsIvGch3qTWuGjGAJgE5ue1pFDUUpzlar6s2r10lYwUPDTGsCPpYjAHEsAy5xr7vhg/s1600/Quartier+Lointain.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><i> <img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJS0OshF6IrmHU0FgdO9cg_7456ODNhwJ46l0fBOjdJJ2Oyz3U3asen3_vriJPF3EKx7Kc5v615_LsIvGch3qTWuGjGAJgE5ue1pFDUUpzlar6s2r10lYwUPDTGsCPpYjAHEsAy5xr7vhg/s200/Quartier+Lointain.jpg" width="141" /></i></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><b><i>"J’aimerais renaître..."</i><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;"> est le début d'un haïku de Natsume Sôseki, écrivain pour lequel Jirô Taniguchi a consacré une oeuvre envoutante intitulée Au <i>Temps de Botchan</i> où il a su, avec justesse, retranscrire la vie d'une figure emblématique de la littérature japonaise. Une oeuvre majeure, qui vient compléter une bibliographie magistrale, celle d'un auteur qui dès ses débuts en 1969 aimera se perdre et se retrouver dans la ligne claire de la bande dessinée européenne. Assistant de Kazuo Kamimura, la netteté de son trait et de son dessin presque architectural fournira à cet auteur un style propre dont il saura user en offrant à ses lecteurs des titres contemplatifs d'une force rare. <i>L'Homme qui marche</i>, <i>Terre de Rêves</i> ou encore le <i>Sommet des Dieux</i> marqueront ainsi un tournant dans le monde du manga et seront vite rejoints par Le Journal de mon Père et le fabuleux Quartier Lointain. </span></b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><b><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;">Universel, ce chef d'oeuvre influence artistes, cinéastes... Des auteurs qui ont le mérite de s'inspirer d'une histoire fascinante et émouvante mais qui malgré leur talent ne font qu'adapter cette oeuvre sans parvenir à la faire revivre ou du moins faire revivre l'expérience du 9ème Art, un art qui par le regard, par le dessin et le texte permet au lecteur de ressentir des émotions uniques. Certains auteurs réussissent malgré tout à créer une trame nouvelle, un langage scénique original celui d'une mise en scène inventive qui vient offrir un nouveau regard sur l'oeuvre. C'est le cas de l'adaptation par Dorian Rossel et la Compagnie STT <a href="http://www.lemonfort.fr/monfort2011/home2.php?idcontenu=9">de Quartier Lointain</a> au théâtre Silvia Monfort à Paris, à découvrir jusqu'au 29 octobre 2011. Une adaptation réussie et inventive mais qui ne fait pas oublier que l'oeuvre de Jirô Taniguchi bouleverse en elle même, pour ce qu'elle est, à savoir un manga, les lecteurs que nous sommes et cela à chaque ellipse, à chaque instant de la lecture. </span></b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><b>Pour en revenir au livre, Quartier Lointain</b> de Jirô Taniguchi a été publié au Japon en 1998 par la Shôgakukan et a obtenu le prix du meilleur scénario au Festival International de la Bande Dessinée en 2003. Traduit et publié en langue française aux éditions <a href="http://bd.casterman.com/catalogues_list.cfm?CategID=1751&OwnerId=815">Casterman</a>, ce roman graphique a une aura, et il est n'est pas rare de le découvrir entre les mains d'un passager de train qui absorbé dans sa lecture oubliera qu'il existe sur son trajet une quelconque correspondance, ce passager est-il en train de lire un livre ou de sonder sa propre âme ? <b>Est-il en train de renaître ? </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Renaître pour rattraper le temps, redécouvrir une jeunesse éphémère ? renaître pour échapper à ses regrets ? Non, <b>cette oeuvre est une architecture de la pensée, un horizon proche et lointain.</b> Au delà de la nostalgie, Quartier Lointain est une invitation... une invitation vers sa propre histoire et par laquelle nous pouvons enfin comprendre ces mots qui s'échappent de notre esprit... <i>Une rencontre, une occasion unique... </i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px; font-size: large;"><i><br />
</i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvyqm_UuhwW4QnXai_fDksyUe-Ow99rt5vbCTjJVvD3e8LdIvUOJfqqiGytak52AzzKRR8wXtrx17jP7BkNcnoWi0MR5IzgCv6Xa802zPNuS8A_cCZalcm6nZFOFfzNRzp7xzVdscxe58F/s1600/+Quartier+Lointain+1" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="118" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvyqm_UuhwW4QnXai_fDksyUe-Ow99rt5vbCTjJVvD3e8LdIvUOJfqqiGytak52AzzKRR8wXtrx17jP7BkNcnoWi0MR5IzgCv6Xa802zPNuS8A_cCZalcm6nZFOFfzNRzp7xzVdscxe58F/s400/+Quartier+Lointain+1" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><b><br />
</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><b>Cette rencontre c'est avec soi que nous la faisons. </b>Avec ce que nous sommes et ce qui nous entoure, avec le quotidien. Troublante, l'histoire de Jirô Taniguchi se révèle très doucement, avec patience... elle conquiert notre esprit pas à pas. Si Georges Perec nous fait prendre conscience de l'espace qui nous entoure, de cette architecture qui nous habite à tous et qui elle-même est habitée par nos souvenirs, nos impressions inconscientes, Jirô Taniguchi par son histoire permet par l'expérience de son personnage une introspection du lecteur dans l'environnement qui l'entoure, dans ce passé qui l'habite.</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><b><br />
</b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><b><span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">En ce sens Quartier Lointain n'est pas une invitation vers le passé, c'est une invitation vers l'instant présent, habité par le passé et en attente de s'affirmer à l'avenir.</span> </b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><b></b>Mais pour voir cet avenir encore faut-il prendre conscience de ce passé, encore faut-il comprendre avec notre esprit d'adulte, comprendre sans jugements notre histoire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiglwHQyFs8y9n00qtjICWw4sm7n_VPC8583d77D3NgPwF070CcXrsoi9j2do_becdCXaqRBaCrpxnf9v61aJohPZtz66MULRoA1oFLtjyxfWTh9ns6Bk3AYNMebMeGurQb2OXX6Es5PSml/s1600/+Quartier+Lointain+4+bis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="117" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiglwHQyFs8y9n00qtjICWw4sm7n_VPC8583d77D3NgPwF070CcXrsoi9j2do_becdCXaqRBaCrpxnf9v61aJohPZtz66MULRoA1oFLtjyxfWTh9ns6Bk3AYNMebMeGurQb2OXX6Es5PSml/s400/+Quartier+Lointain+4+bis.jpg" width="400" /></a></div>
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;">Hiroshi, un homme qui s'approche de la cinquantaine rentre d'un voyage d'affaires, le regard perdu, fatigué. Nous sommes le </span><b><i>9 Avril 1998, 9 heures 12 du matin. Les évènements étranges que je vais vous conter ont commencé en gare de Kyôto, où je venais prendre le train du retour pour Tôkyô. La gare venait d'être renouvelée. Le hall était méconnaissable, immense... peut être trop grand pour moi ? En tout cas, c'est là que j'ai disparu. J'ai tout de suite vu que je n'étais pas dans le bon train. Le paysage défilait. J'ai essayé de l'identifier... mais il ne me disait rien. </i></b><br />
<b><i><br />
</i></b><br />
<i>- Messieurs dames bonjour ! Rafraichissements, thés, bières, sandwichs...</i><br />
<i>- Pardon, pourriez vous me dire où se dirige ce train ? </i><br />
<i>- Mais oui... il va à Kurayoshi.</i><br />
<i>- Kurayoshi ? (...)</i><br />
<i>- Vous... Vous ne vous êtes pas trompé de train, au moins ?</i><br />
<i>- Euh... Non, non.</i><br />
<b><i><br />
</i></b><br />
<b><i>Ainsi le train me conduisait vers ma ville natale... Mais pourquoi l'avais-je pris ? (...) Une autre chose était curieuse : à aucun moment ne m'est venu l'idée de faire demi-tour.</i></b><br />
<b><i><br />
</i></b><br />
Hiroshi arrive à Kurayashi dans son Quartier, le quartier de son enfance... Un quartier lointain qui semble ne plus être habité... </div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i><br />
</i></b><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8JX9VvLCYG0pFo-VNpeK-cHOhosVOt6Cn5FT9Cpggn2khBFsrnspsYX4chNJusqL46UiOwRJoILOi6HUcRSN1u7C4yFc4aQiH72df6lSRN1iYeasZEyCKZPwZXyhNxfdbcGKqYSR0GKDh/s1600/+Quartier+Lointain+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8JX9VvLCYG0pFo-VNpeK-cHOhosVOt6Cn5FT9Cpggn2khBFsrnspsYX4chNJusqL46UiOwRJoILOi6HUcRSN1u7C4yFc4aQiH72df6lSRN1iYeasZEyCKZPwZXyhNxfdbcGKqYSR0GKDh/s400/+Quartier+Lointain+3.jpg" width="400" /></a></div>
<b><i><span class="Apple-style-span" style="font-style: normal; font-weight: normal;">A 48 ans, il pense à sa mère, sa mère qui s'est battu et a du franchir bien des obstacles, il pense à l'absence aussi, à l'absence d'un père, à ses secrets, à son meilleur ami Daisuke, à sa soeur Kyôko et à celle qu'il aurait voulu aimé. Il pense surtout à ce quartier, à cette maison... Il entend une voix... mais il ne se retourne pas, il tourne le dos à son passé et s'enfuit. L'architecture ne semble pas préserver tous ses souvenirs, vidée de sens, cette maison n'est plus pour Hiroshi une maison habitée... Pourtant une voix dans son dos... pourtant quelqu'un semble l'appeler. Il part, il retrouve sa mère au temple Genzen, et avant de s'endormir sur sa tombe, il lui demande : </span></i></b><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">"Maman as-tu été heureuse ?"</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Cette question sonne comme une invocation, elle appelle les morts. Celle par qui tout a commencé. <b>Une question qui est un prétexte, puisqu'on le sait il faut <i>laisser les morts enterrer leurs morts </i>et, finalement, cette question devient une question que l'on s'adresse à soi</b>, Hiroshi est-il heureux ? Quelle partie de son histoire ignore-t-il pour ne pas l'être ? Hiroshi se réveille et troublé il retrouve des rues familières, des architectures passées... Se réveiller est-ce renaître ? Se réveiller est-ce le retour à la réalité ? Ce monde en sommeil et s'il pouvait être réel ? Où est-il ? Où est Hiroshi ? Est-il toujours à Kurayashi ? <b>Nous sommes le 7 Avril 1963</b>, Hiroshi se réveille, il retrouve son quartier, il retrouve sa maison, il traverse une porte. Hiroshi se réveille et il a 14 ans.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOHRHsDT82vthM6UrhYcIEDOtYAnHew4F6BsgM0mUd5b-I018xggvO7GDXZsJIqU6f0tvAvtpKnvRTYTcmymfApxR6s377qYtH9eNXbycNx2U-6AnPZEaFYABkiatUHZYNJkod6sKrZTpK/s1600/+Quartier+Lointain+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOHRHsDT82vthM6UrhYcIEDOtYAnHew4F6BsgM0mUd5b-I018xggvO7GDXZsJIqU6f0tvAvtpKnvRTYTcmymfApxR6s377qYtH9eNXbycNx2U-6AnPZEaFYABkiatUHZYNJkod6sKrZTpK/s400/+Quartier+Lointain+5.jpg" width="400" /></a></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: x-large;">L'histoire racontée par Jirô Taniguchi peut enfin commencer. </span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwsUbJo8EFu9J0dseLQJhBwZd-qZWogU81kf7ObKesrZy2ugBz0KfuXo4IqV4MRSQBvPngyrzp7mJgTjvcAGI5XJnRsJ6l24Khl-5HLDP9s01lq_ZUPdrKmGkzwJZA6TqmwZqjuXD3ffKP/s1600/+Quartier+Lointain+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="247" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwsUbJo8EFu9J0dseLQJhBwZd-qZWogU81kf7ObKesrZy2ugBz0KfuXo4IqV4MRSQBvPngyrzp7mJgTjvcAGI5XJnRsJ6l24Khl-5HLDP9s01lq_ZUPdrKmGkzwJZA6TqmwZqjuXD3ffKP/s400/+Quartier+Lointain+2.jpg" width="400" /></a></div>
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-37724540897886903572011-10-08T20:21:00.009+02:002012-11-19T00:56:00.987+01:00Le goût du paradis<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBsN2JAyS2Ynrflkh1NAOQVf2xh7W_F-oXmbs01r_CWwTXCEEI3qZpcHj2k30GvuC6T95j4PBbFfemyjCzKEmf9WR5tcAJegsIcroZIWcKLclrnXd3YlyNu8Qk555KyCq1AYSusCEoQ9qH/s1600/Le+Gou%25CC%2582t+du+Paradis.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBsN2JAyS2Ynrflkh1NAOQVf2xh7W_F-oXmbs01r_CWwTXCEEI3qZpcHj2k30GvuC6T95j4PBbFfemyjCzKEmf9WR5tcAJegsIcroZIWcKLclrnXd3YlyNu8Qk555KyCq1AYSusCEoQ9qH/s200/Le+Gou%25CC%2582t+du+Paradis.jpg" width="127" /></a></div>
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Publié en 2008 aux éditions <b>ego comme x</b>, et réédité par <b>les Requins Marteaux</b> depuis 2011, le goût du paradis de Nine Antico est le premier ouvrage d'une artiste qui par la franchise de son trait et de son texte réussi à saisir le lecteur, à le clouer face à ses planches avec en permanence cette sensation d'être conquis sans artifices. Un lecteur qui avait oublié la saveur de quelque chose d'authentique. Puisque toutes les éloges alors mêmes qu'elles seraient pleinement fondées ne sauraient émouvoir Nine Antico, qui projette sans fioritures, sur le papier, une vérité étrangement saisissante.<br />
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Sélectionnée à de nombreuses reprises au Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, en 2009 pour le goût du paradis, en 2011 <b>à deux reprises</b> pour Girls Don't Cry et le troublant si ce n'est magistral<b> Coney Island Baby</b>. Sélectionnée mais non récompensée l'auteur a pourtant marqué les esprits par son talent et la puissance de ses textes dessinés, de ses dessins écrits. Elle a surtout été une des rares auteurs à être présente dans la sélection officielle pour des livres publiés par deux éditeurs différents, ce qui, il faut l'admettre est en soi une réussite et vient confirmer l'aura d'une auteur qui a su être présente et se montrer indispensable au renouveau du 9ème Art . On pense au fanzine Rock This Way et plus récemment à l'exposition TEEN SPIRIT qui vient de se clore à l'espace beaurepaire dans le 10ème arrondissement à Paris. Dans <i>le goût du paradis</i>, des amours adolescentes il en est question, et en amour les pensées débordent comme les espoirs et les craintes, elles envahissent notre quotidien et crée une seconde réalité. Ces pensées sont une part de l'instant et elles se vivent autant que les évènements du quotidien dont elles font partie.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvxzzDSI9B-ii6DWwKPMjmsheyTK_7eMfSi32IAchMROsLhp70kdbZ2woE1xNJiSOkf1C2zYFuJ2-RDqhVi8XeCKcTnI77DElg2q7c_T4vUGi9h93qbfYdQwqnGSy7hTy6KfY0l2Wc1qta/s1600/Le+Gou%25CC%2582t+du+Paradis+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="383" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvxzzDSI9B-ii6DWwKPMjmsheyTK_7eMfSi32IAchMROsLhp70kdbZ2woE1xNJiSOkf1C2zYFuJ2-RDqhVi8XeCKcTnI77DElg2q7c_T4vUGi9h93qbfYdQwqnGSy7hTy6KfY0l2Wc1qta/s400/Le+Gou%25CC%2582t+du+Paradis+1.jpg" width="400" /></a></div>
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Le contour de ses cases flottent, s'épaissi et s'allège au fil des planches. La noirceur du trait s'affirme dans certaines cases, les visages des personnages s'effacent, réapparaissent comme pour parler au lecteur, lui dire quelque chose qu'il ignore, quelque chose de direct sans compromis. Des fantasmes inavoués, une crainte mais surtout des désirs inavouables... Une honte permanente qui a une certaine saveur. Cette honte d'être soi est une quête d'identité constante qui forge les souvenirs, impressions imperceptibles sur l'instant et qui encombrent notre inconscient. Une honte qui a de cela de fascinant qu'elle permet de cracher des méchancetés, des regards tendres et cruels. Malgré la pudeur, malgré nos principes. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiibZrRW5Oi9DQE98K70a90t873EvQTyKoEvolT4vb0nJpmW6aQJVf4oc_lv1KP5MZzw5x6TwsNAbzLO7Ew0I1MTsw-zmr5PDn6QEOQYIuBsF5WY07QGJGk41nxkn91QR9v41kp1SEs08DD/s1600/Nine+Antico+Le+Gout+du+Paradis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiibZrRW5Oi9DQE98K70a90t873EvQTyKoEvolT4vb0nJpmW6aQJVf4oc_lv1KP5MZzw5x6TwsNAbzLO7Ew0I1MTsw-zmr5PDn6QEOQYIuBsF5WY07QGJGk41nxkn91QR9v41kp1SEs08DD/s1600/Nine+Antico+Le+Gout+du+Paradis.jpg" /></a></div>
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Il ne s'agit pas de sombrer dans le pathos de l'autobiographie mais de se raconter soi même dans une autocritique peut être constructive mais assurément salvatrice. Cette histoire fixe les souvenirs, elle fixe les rancoeurs pour mieux les apprivoiser... cette histoire a un goût, et ce n'est pas pour rien que c'est celui du paradis.<br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Son regard est mouvement, il permet la séquence, ses yeux, de l'encre sur papier, de l'encre qui se déplace et raconte en saccade une partition pleine de vie.</span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuJFKl4aHJeVPHMOY1I9HSdJq6AeUB6x1JkDO5UjrDFMYQpLsvSZKBrwu4eZgdVKvdTiYho4OpEyJxjFtM9h9LAcuYYsDQIw4G2gCRt0ycBoiDMrjFDuhEMojyCbadCaTkCCsbOEwbGkAv/s1600/Le+Gou%25CC%2582t+du+Paradis+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuJFKl4aHJeVPHMOY1I9HSdJq6AeUB6x1JkDO5UjrDFMYQpLsvSZKBrwu4eZgdVKvdTiYho4OpEyJxjFtM9h9LAcuYYsDQIw4G2gCRt0ycBoiDMrjFDuhEMojyCbadCaTkCCsbOEwbGkAv/s640/Le+Gou%25CC%2582t+du+Paradis+2.jpg" width="428" /></a></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Le talent de Nine Antico ne réside pas uniquement dans ce retour sur soi et dans cette facilité à transmettre dans cet ouvrage ses souvenirs... Non, son talent réside dans sa manière de pousser le lecteur, de </span><b><span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">nous</span></b><span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"> pousser dans nos propres souvenirs et dans nos désirs passés, dans <b>notre histoire</b> qui, douce ou amère, gardera avec insolence le goût du paradis. </span><br />
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-28686287099255980202011-09-30T17:03:00.004+02:002012-11-19T01:53:35.196+01:00BAKUMAN<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_37w3ZUr5y0xBOuPFSp65Lcb67i0oZamO0e0wtmtEJa6nVvWGZV4dRmeOrt7k-IY8PbpwUpkAGQ2vZK7c5kjveAZMLfuVElOqZAUmRYRdKX5-23mRQIWwFhup_lRzB74xwu9aVkzdk5kx/s1600/BAKUMAN+Couverture.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_37w3ZUr5y0xBOuPFSp65Lcb67i0oZamO0e0wtmtEJa6nVvWGZV4dRmeOrt7k-IY8PbpwUpkAGQ2vZK7c5kjveAZMLfuVElOqZAUmRYRdKX5-23mRQIWwFhup_lRzB74xwu9aVkzdk5kx/s200/BAKUMAN+Couverture.jpg" width="131" /></a></div>
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<b>L'équipe de Littérature Graphique s'est penché sur BAKUMAN</b>, l'article en préparation sur Jirô Taniguchi et le chef d'oeuvre qu'est Quartier Lointain devra attendre, celui sur Taiyou Matsumoto et le très culte Amer Béton également. Car <b>l'</b><b>univers du manga, plus particulièrement celui du Shônen a ses coulisses</b> et il a fallu attendre le génie des auteurs de la délicieuse et terrible série qu'est <a href="http://livre.fnac.com/a1911412/Death-note-T1-Death-note-Takeshi-Obata">Death Note</a> pour enfin les découvrir. <b>BAKUMAN</b> est une série prenante, parfois redondante, elle décrit parfaitement et sans caricatures les méandres de l'édition japonaise et du légendaire hebdomadaire <i>Shônen Jump. </i>Les politiques éditoriales en France n'ont pas pu ni su préserver la publication de revues qui étaient de véritables laboratoires pour le 9ème Art, véritables espaces d'expérimentation sans équivalent (Pilote, Métal Hurlant, (<i>A Suivre)</i> pour ne citer qu'eux), cette disparition comporte ses avantages et ses inconvénients et il faudrait une étude documentée sur le rapport éditeur-auteur à l'époque de ces revues et depuis leur disparition pour en cerner tous les tenants et aboutissants. S'ajoute à la disparition de ces véritables institutions la dématérialisation que pourrait provoquer actuellement le numérique, tout cela vient appuyé l'intérêt d'une telle série où le lecteur est surpris par le rôle jouer par les éditeurs nippons. En effet, il est techniquement et culturellement inutile de comparer le Japon à l'Europe ou aux Etats-Unis mais il est assez étrange de constater comment au Japon, au pays du soleil levant et du numérique par excellence, le rôle du support papier demeure et vient appuyer la production des ouvrages et cela depuis plus d'un demi-siècle.</div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">L'intérêt de BAKUMAN ne réside pas uniquement dans ces réflexions mais dans la manière d'aborder la question de la vocation, de la passion. Jusqu'à quels sacrifices est-on prêts pour réaliser nos rêves ? Peut on d'ailleurs parler de sacrifices lorsque finalement le rêve et la réalité se rejoignent dans ce qui semble être finalement la réalisation de soi ? </span></div>
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<br /></div>
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Cette série, a obtenu le prix du meilleur shônen de l'année 2011 aux Japan Expo Awards, elle soulève un grand nombre de questions et apporte autant de réponses. Le lecteur est bouleversé par l'ambition des personnages, Mashiro et Takagi, deux jeunes garçons en proie à leur désir de devenir auteurs. L'un d'eux dessine, l'autre écrit. L'un admirait en secret son oncle mangaka, l'autre pourrait être admis dans l'une des meilleures universités de Tokyo. Et pourtant, ni l'un ni l'autre ne veulent devenir auteur par hasard, ce souhait ils le concrétisent sans compromis et au fil des planches. Concrètement il s'agit de montrer au lecteur toute la difficulté de raconter une histoire, toute la difficulté pour les auteurs de trouver un public, de satisfaire leurs égos parfois opposés, et surtout de vivre de leur art. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEcQt0M9_ODq1kPdT0zsACDKdoucT48HTy0hvY6pRmmIE6nMOIC-eZQnv_IZ-qJ3KAFqineIHfrvR2VimoL5PLly0GTs9W6hL02qSimfWzMrGgEOX8-hFnu5K_leEIu2kDsA7OwaeQtloE/s1600/BAKUMAN+ASHITA+NO+JOE.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="325" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEcQt0M9_ODq1kPdT0zsACDKdoucT48HTy0hvY6pRmmIE6nMOIC-eZQnv_IZ-qJ3KAFqineIHfrvR2VimoL5PLly0GTs9W6hL02qSimfWzMrGgEOX8-hFnu5K_leEIu2kDsA7OwaeQtloE/s400/BAKUMAN+ASHITA+NO+JOE.jpg" width="400" /></a></div>
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Mashiro doute, il sait qu'il doit s'accrocher à son rêve, il se confie à une personne qu'il ne voit guère souvent, il se confie à son père. Mashiro veut devenir mangaka, pourtant son oncle l'a précédé et n'a pas connu le succès qu'il méritait, cette déchéance l'a très certainement tué, Mashiro veut devenir mangaka, un métier dont beaucoup ignorent la difficulté. Ce père parle peu mais il sous-entend énormément de choses, il ne contrarie pas les souhaits de son fils, il tente de les comprendre, de vérifier ses intentions. <b>Le sens de lecture est de droite vers la gauche</b>, le découpage des deux planches est intéressant, Mashiro est seul, seul sur le balcon de l'atelier, il n'est ni à l'intérieur, ni à l'extérieur mais dans un entre-deux symbolique, le lecteur perçoit à peine sa silhouette dans cette première case. Mashiro est donc seul et il appelle son père. Dans ce dialogue très personnel et intime, le visage de Mashiro apparait enfin pour peu à peu laisser place à un sourire qui en dit long sur la confiance mutuelle qui s'instaure dans cet instant éphémère de la discussion... </div>
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<b><i><br />
</i></b></div>
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<i><b>- "</b></i><i><b>Tu aimais beaucoup Ashita No Joe Hein ?" </b></i></div>
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<i><b>- Inutile d'en dire davantage Papa... </b></i></div>
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<b><i><br />
</i></b></div>
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Ce père qui est très certainement un homme d'affaire pris par son travail, mentionne Ashita No Joe, un Shônen qui dans la culture japonaise possède une aura immense. Le rapport à l'estampe et à l'image remonte aux temps des reliures médiévales, et il est au Japon considéré comme étant une partie intégrante de l'histoire littéraire et artistique. Les carnets de Hokusaï l'attestent. En mentionnant Ashita No Joe, Tsugumi Ohba et Takeshi Obata viennent placer BAKUMAN dans la droite ligne de l'Histoire du Manga, du Shônen.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizDeNh28LpLnLpMuBMLD2DkoZvw2z-36YD5qNXdxFX05i3VQeikU2YbX6o6Ctd6dcSiuZhI8o31XfBFP9b52s7LO-ZcoILMwe9vLcMYthhYL8UwdFgKoGncxkhHYHzjBCeM2eDZ2W9wXVg/s1600/BAKUMAN.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="313" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizDeNh28LpLnLpMuBMLD2DkoZvw2z-36YD5qNXdxFX05i3VQeikU2YbX6o6Ctd6dcSiuZhI8o31XfBFP9b52s7LO-ZcoILMwe9vLcMYthhYL8UwdFgKoGncxkhHYHzjBCeM2eDZ2W9wXVg/s400/BAKUMAN.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Le doute, l'effort mais surtout la mise en oeuvre d'un projet. Sa réalisation au prix d'un réel sacrifice. Le travail en équipe, laisser de côté son égo, partager ses critiques, apprendre à en recevoir. <b>Réfléchir, douter, mais agir. Créer, c</b><i><b>réer car voilà ce qui rend la vie légère, </b></i><b>créer même lorsque cela conduit à un échec. Il faut prendre son crayon et produire, mettre sur papier sa pensée, sinon elle reste engluée dans notre esprit et elle ne se partage pas, elle ne se transmet pas, n'est pas critiquable, elle stagne dans l'interminable succession de regrets que recèlent notre imaginaire.</b> Cette pensée, il faut apprendre à la figer, à lui dire de se poser sur le papier sans quoi elle hantera notre esprit et parasitera tous nos projets. Cette pensée, une fois écrite, existe par elle même et l'auteur peut la laisser vivre, il peut la quitter et tourner la page, pour découvrir une nouvelle page blanche, fidèle à ses principes, il pourra enfin exister et évoluer. Il pourra se réaliser soi-même pour ensuite se réaliser auprès des autres et, dans le cas de Mashiro, de respecter une promesse... Une promesse faite à un être cher et qui compte le plus à ses yeux, cette promesse est un cri, un trait dessiné sur le papier, une ligne interminable, un regard... un simple lien invisible qui unit deux personnages. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlZQ9bXHffE7x6S8ol2LJYQeydC22oH8M7RW9ZNG7XA5QQ_PbOWkiPVbDd7gGAZ_O2wCO1sv9cdi5irvbc1lYBeVcwTn2Y8V2oQzo_u-X5tHerqSbHuve0Lxw1CoYTIlFxS3dRMYM03U1n/s1600/BAKUMAN+NEMUS.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="315" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlZQ9bXHffE7x6S8ol2LJYQeydC22oH8M7RW9ZNG7XA5QQ_PbOWkiPVbDd7gGAZ_O2wCO1sv9cdi5irvbc1lYBeVcwTn2Y8V2oQzo_u-X5tHerqSbHuve0Lxw1CoYTIlFxS3dRMYM03U1n/s400/BAKUMAN+NEMUS.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-87320979157485846252011-09-17T00:41:00.002+02:002012-11-19T01:07:01.443+01:00Giuseppe Bergman Aventures Vénitiennes<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGOOFxbWwcIE7-sNjDyWJFnh9AvNwmkTxTZPGY5c7jiN-CBFDcHqchWbc-q_IffIQg3Jb0k4ql01MH4OunaFummnW558ytzEPknMIPHCXrL3F46l7aKyo4mokTxdGeO6Cqmhsmf3WzAf7s/s1600/Giuseppe+Bergman.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGOOFxbWwcIE7-sNjDyWJFnh9AvNwmkTxTZPGY5c7jiN-CBFDcHqchWbc-q_IffIQg3Jb0k4ql01MH4OunaFummnW558ytzEPknMIPHCXrL3F46l7aKyo4mokTxdGeO6Cqmhsmf3WzAf7s/s200/Giuseppe+Bergman.jpg" width="142" /></a></div>
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Publié en 1980 <i>HP</i><i> et Giuseppe Bergman</i> est apparu dans les romans (à suivre) des éditions Casterman, ce titre qui précédera <i>Jour de Colère </i>porte désormais et à juste titre l'intitulé suivant <i>Giuseppe Bergman Aventures Vénitiennes</i>. Cette nouvelle publication des éditions Drugstore très épurée est de qualité; le lecteur est ouvertement invité à pénétrer un univers riche, sensuel, subtil, parfois satirique et ô combien amer. On pense à Marcello Mastroianni qui a été l'alter ego à l'écran de Federico Fellini... Un personnage qui changeait de forme comme de visage, alternativement tendre, cruel, souvent mélancolique, il devait happer par son jeu d'acteur les volontés d'un cinéaste qui lui offrit certains de ses plus beaux rôles. En un sens Giuseppe Bergman vient jouer le même rôle pour Milo Manara. Un auteur qui a choisi l'érotisme comme trait fondamental de sa carrière d'artiste, un érotisme qu'il maîtrise d'ailleurs dans ses moindres nuances jusqu'aux regards de ses femmes, félines... des regards qui pourtant ne sont que des traits posés sur le papier. Milo Manara joue avec nos sens mais il offre surtout un véritable questionnement au lecteur. Car, au delà de l'érotisme, les aventures de Giuseppe Bergman sont une réelle invitation à la réflexion.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6qv7xVWiSsP3ngEe60qZdzbTWhS1m2SA1TiqofMXhhB7-JHccLKE2EDA_Ekv5GzD5jrZVlQtLJrvc939cRcM4V5btNXISOVBtvnpvcBaGriU4eOVwqs-y-smHMQLpJMQBswxqi6qkxmK6/s1600/Giuseppe+Bergman+Aventures+Venitiennes+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6qv7xVWiSsP3ngEe60qZdzbTWhS1m2SA1TiqofMXhhB7-JHccLKE2EDA_Ekv5GzD5jrZVlQtLJrvc939cRcM4V5btNXISOVBtvnpvcBaGriU4eOVwqs-y-smHMQLpJMQBswxqi6qkxmK6/s640/Giuseppe+Bergman+Aventures+Venitiennes+2.jpg" width="480" /></a></div>
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L'érotisme s'exprime par cette aptitude à aimer, obsessionnelle parfois, cette aptitude demeure le catalyseur de nos faits et gestes, elle devient cette curiosité, cette fascination pour l'autre que l'on reconnait par ses désirs et ses attentes. D'autant que la sexualité se définit comme étant cet <i>ensemble des tendances et des activités qui, à travers le rapprochement des corps, recherchent l'accomplissement global de la personnalité.</i> <b>Giuseppe Bergman est en quête de cet accomplissement, en quête de lui-même.</b> Merleau-Ponty écrit en 1945 dans sa <i>Phénoménologie de la Perception</i> cette affirmation : <span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">La violence du plaisir sexuel ne suffirait pas à expliquer la place que tient la sexualité dans la vie humaine (...) </span>l'érotisme étant selon lui cette <i>épreuve</i> permanente de notre psychisme qui permet d'arriver à des moments <i>d'autonomie et de dépendance</i>, bref à des instants de fragilité féconde où chaque personne retrouve une partie de son identité et reconnait une partie de ses attentes vis à vis de l'autre. Cette construction qui nous permet de mieux aimer l'autre, de s'apprécier soi même avant d'aimer l'autre, cette identité construite, cette quête de soi porte un nom : <b>l'aventure</b>.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQLGCde3IWxKACN6PjimuLZkERUdJv6ywmu_EV_b-k0FVWzuVdk7t5fJTuEEI7vGCjz8J71sEUbW8pvE86_vaznOWgVxpYmme5lYU1-TrZaZOZOnI_3x0LuK2Hn2s8USPQ7YL7ZobSUxcI/s1600/Giuseppe+Bergman+Aventures+Venitiennes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="275" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQLGCde3IWxKACN6PjimuLZkERUdJv6ywmu_EV_b-k0FVWzuVdk7t5fJTuEEI7vGCjz8J71sEUbW8pvE86_vaznOWgVxpYmme5lYU1-TrZaZOZOnI_3x0LuK2Hn2s8USPQ7YL7ZobSUxcI/s400/Giuseppe+Bergman+Aventures+Venitiennes.jpg" width="400" /></a></div>
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<i>Je vais te poser une question... Pour toi l'aventure est-elle évasion ou connaissance ? ou plutôt, doit elle nous faire oublier nos problèmes ou doit-elle nous suggérer une façon nouvelle de les affronter ? </i></div>
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<i></i>Ces réflexions sur un monde où l'aventure devient un parcours initiatique qu'il est difficile de suivre Milo Manara les partage, son Giuseppe Bergman n'est pas un Corto Maltese, pour lui l'aventure est emprisonnée dans les carcans d'une société moderne où il est tout simplement impossible de s'évader, où l'individu est condamné à n'être qu'un "acteur" dans les méandres des marchés économiques, impuissant qu'il est dans ses frontières inhumaines, où une révolution conduit à un nouvel establishment et où finalement le héros n'est qu'un anti-héros parmi tant d'autres enclavé dans sa vieille Europe qu'il <i>traîne à ses pieds comme les boulets du forçat</i> et qu'il va jusqu'à retrouver en Amazonie. Mais... l'aventure, l'aventure, elle est là, toute proche... elle est là... Giuseppe Bergman n'est pas seul, il a un maître... </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRn7BbJOHsnag0SFgOAA5M4GrFnaU-uk59gnKoh4G82kxVvthx2dheoLsfi05309SoaHHmO3Sa3h7qS3hGL-fviRQ5JDArIst9kpNBxGIUME1AEgesTNxbYnrqRjHJ6uXiLTc65nqsrx5x/s1600/Giuseppe+Bergman+Aventures+Venitiennes+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRn7BbJOHsnag0SFgOAA5M4GrFnaU-uk59gnKoh4G82kxVvthx2dheoLsfi05309SoaHHmO3Sa3h7qS3hGL-fviRQ5JDArIst9kpNBxGIUME1AEgesTNxbYnrqRjHJ6uXiLTc65nqsrx5x/s640/Giuseppe+Bergman+Aventures+Venitiennes+1.jpg" width="457" /></a></div>
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Giuseppe Bergman n'est pas Corto Maltese, il n'a ni son élégance ni son aura, et Milo Manara n'oserait pas en faire un tel personnage car il ne voudrait ni ne pourrait égaler ce maître qu'est Hugo Pratt. Pourtant l'aventure vient à Giuseppe Bergman comme elle embarque Corto Maltese, l'aventure se vit, elle ne se décrit pas. Et elle se vit dans notre quotidien. HP est là pour nous le rappeler, cette vie est un théâtre et il ne tient qu'à nous d'en réciter la pièce... Hugo Pratt devient sous le trait de l'auteur un personnage, lui qui a offert à ce dernier <i>El Gaucho</i> et <i>Un Eté Indien</i>, deux trésors du 9ème Art. Giuseppe ne sait plus où il va, cette aventure l'épuise et il ne la voit pas... Il est soudain à Venise, de retour d'un étrange délire, il retrouve enfin HP, qui monte sur un vaporetto, et qui lui<b> part pour de bon vers l'aventure, la vraie ! <span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;">Giuseppe lui parle en vain, il lui demande de lui donner une autre chance, maladroit qu'il est. Hugo Pratt marche dans les ruelles de Venise, banal personnage désabusé par un disciple qui décidément n'a pas compris, l'aventure est là, elle est là, juste là sous nos yeux... il dit à son élève de partir, de rentrer dans le rang et de le laisser tranquille, HP a perdu beaucoup trop de temps... Il part seul, il enjambe les dalles vénitiennes, il marche vers ces ponts qui enjambent les rues aquatiques de cette ville si vaporeuse... Un carnet tombe des poches de HP qui disparait... Giuseppe le ramasse... s'assoit près d'un puit et lit... </span></b></div>
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<b><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;"><i>J'avais quatre ou cinq ans, peut-être six, à l'époque où ma grand mère me demandait de l'accompagner jusqu'au vieux ghetto de Venise... Nous allons rendre visite à une de ses amies, Madame Bora Levi, qui habitait une vieille maison... on accédait à cette maison par un escalier en bois, d'un autre temps, appelé "l'escalier extravagant" ou bien l'escalier turc... Madame Bora Levi me donnait une dragée, une tasse de chocolat épais et bouillant, et deux biscuits sans sel, qui ne me plaisaient pas... Puis grand mère et elle, régulièrement, s'asseyaient et jouaient aux cartes, souriant et murmurant des phrases incompréhensibles pour moi... Ainsi donc il ne me restait qu'à passer minutieusement en revue chacun des cent médaillons, suspendus au mur de velours, rouge sombre qui m'observaient derrière leur ovale de verre (...) un peu embarrassé j'allais à la fenêtre de la cuisine et je regardais en bas : une petite place herbeuse avec une margelle de puits recouverte de lierre... Cette petite place a un nom : Cour Secrète dite de l'arcane. Pour y entrer il fallait ouvrir sept portes, chacune d'elle portait gravé le nom d'un...</i></span></b></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Cette vie est une incroyable aventure, une aventure si courte que l'on ignore qu'il faut la raconter, à ceux que l'on aime, à ceux qui restent. Combien d'histoires ont pu disparaître avec ces êtres qui passent dans nos vies mais ne demeurent pas ? Combien de récits de vie qui sont de si magnifiques aventures ? Parfois ces souvenirs sont là, ce grand père qui nous aimait tant... à nous de ne pas l'oublier, cette femme que l'on a aimé, que l'on aime, cet homme, cette âme soeur, ces instants de vie sont des trésors, des trésors dont la banalité n'est qu'une écorce mais qui en leur noyau cache une aventure unique qui mériterait que l'on s'y attarde, que l'on s'arrête un instant pour en apprécier l'essence, cette femme que l'on aime, cet être qui est parti, cet enfant, ce trésor, mérite qu'on le raconte, mérite qu'on lui dise qu'à lui seul il est notre plus belle histoire.</span></div>
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-87390841746255299522011-08-09T16:19:00.007+02:002012-11-19T01:10:02.838+01:00Lettre à la Mère<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_E0H5M_TRaw2khBuGeULSz8oMaxXuLDeAzo6G_YxfZuar5uumqdKWnnM_C_uw8q8XFe5M-MkEwlnjvuJbQIlMHGfrKKidquHa-yzPFAQjPzNbBLZvf4LijBuilc9ZQHaPwdP6aI-ekBOW/s1600/Le+Monde+Diplomatique+Bande+Dessin%25C3%25A9e.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_E0H5M_TRaw2khBuGeULSz8oMaxXuLDeAzo6G_YxfZuar5uumqdKWnnM_C_uw8q8XFe5M-MkEwlnjvuJbQIlMHGfrKKidquHa-yzPFAQjPzNbBLZvf4LijBuilc9ZQHaPwdP6aI-ekBOW/s200/Le+Monde+Diplomatique+Bande+Dessin%25C3%25A9e.jpg" width="160" /></a></div>
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La couverture illustrée par Joe Dog, dessinateur majeur du groupe Sud-Africain Bitter Comix le montre, le 9ème Art s'installe dans les esprits comme un média à part entière. Assis sur une chaise à l'intérieur d'une résidence, un homme dont les traits rappellent ceux d'un Tintin assagi et à la calvitie prononcée est en train de lire le Monde Diplomatique pendant qu'à l'extérieur, un employé noir se charge de l'entretien d'un jardin. Un jardin enclavé par des murs de béton froids au coeur des gated communities sud-africaines. Joe Dog fait ici référence à un Tintin colonisateur, homme blanc devenu membre privilégié au sein d'une société, au sein d'une bourgeoisie héritée de l'apartheid. Sa critique est douce amer puisqu'il réussi avec sarcasme à critiquer par la même occasion le lecteur d'un mensuel engagé et dont l'engagement semble soudain ouvertement critiqué puisqu'impuissant. (La revue <i>étapes</i> a consacré dans son numéro 160 de septembre 2008, un dossier consacré aux auteurs sud-africains, des auteurs révélés au public dans une exposition du Festival International de la Bande Dessinée en janvier 2009.) </div>
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Le Monde Diplomatique a choisi la Bande Dessinée comme "langage" pour communiquer à ses lecteurs <a href="http://www.monde-diplomatique.fr/publications/bd">un hors-série</a> regroupant ses thèmes de prédilections. Le mensuel a surtout cherché à mettre à l'honneur une manière audacieuse et différente de raconter, de partager un savoir par le biais d'une littérature graphique sans cesse en mouvement. Cette initiative du Monde Diplomatique montre également le lien étroit qui uni la presse écrite au 9ème Art. La presse ayant permis son essor il y a plus d'un siècle tout en tirant profit du succès et du talent des auteurs. L'éditorial de M. Vandermeulen, s'il peut être critiquable dans certains de ses aspects, demeure intéressant notamment dans la tentative assez prétentieuse et sarcastique qu'il a d'expliquer certains éléments d'une planche, que sont la case, l'espace inter-iconique (l’ellipse entre deux cases) et le phylactère (la bulle). Professeur de sémiotique comparée, il a le mérite de montrer le potentiel de ces éléments dans le processus narratif qu'ils décrivent et dans leurs interactions avec le lecteur. </div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Publié dans ce hors-série <i>Lettre à la Mère</i> de Mazen Kerbaj livre une oeuvre poétique, figée et mouvante comme la Beyrouth à qui il s'adresse, une mère parfois indigne, belle et hideuse à la fois. Une ville dont l'âme est changeante et qu'il partage avec le lecteur au travers d'une succession de regards... Une ville qui semble étrangement déserte, habitée par la seule âme décrite dans ce poème. Un poème que<a href="http://mazenkerblog.blogspot.com/"> Mazen Kerbaj</a> dessine avec froideur et qu'il termine dans une vapeur lascive, dans un seul et dernier phylactère, laissant sortir des toits beyrouthins un cri, un cri d'amour et de haine.</span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisG4pdzJy3W8Q2bndduVBd3ycONTpFUjrnuaIfHPywkNhawwrmiysE89qtbxA4bUOCK37ZH-nYG-uMXlWIu9H4FE0k2HWn-kn5LbvxzuVSZS2cECrjcshLnl1NNAbYVXJEh3-ejRr-Rqgc/s1600/Mazen+Kerbaj.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisG4pdzJy3W8Q2bndduVBd3ycONTpFUjrnuaIfHPywkNhawwrmiysE89qtbxA4bUOCK37ZH-nYG-uMXlWIu9H4FE0k2HWn-kn5LbvxzuVSZS2cECrjcshLnl1NNAbYVXJEh3-ejRr-Rqgc/s640/Mazen+Kerbaj.jpg" width="464" /></a></div>
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Débutant par une référence à l'existentialisme propre à Albert Camus, ce poème dessiné relate avec justesse un étrange paradoxe, celui d'une ville en décomposition qui se régénère et épuise de ses contradictions ses "enfants". Beyrouth est féconde, elle engendre des états d'âme. Ce n'est d'ailleurs que par ses contradictions qu'elle acquiert une âme, une parmi tant d'autres et qu'elle perd aussitôt tant elle est la proie de convoitises morbides. Mais malgré tout cela, oui, malgré tout...</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhg4hVtrS0DWEj0YfpMR9CRdtIUsmitLzFs8dDcTGMMFDQupw4dOTTA8Ub-9rC5jDKaR3UsEjEklagbqd-S-XbkQnee_6CVCkcKb9KSSAhrtEieS5KxCQCiqv1HKRk_96cOYpGcrAEy1oa9/s1600/Mazen+Kerbaj+%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="281" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhg4hVtrS0DWEj0YfpMR9CRdtIUsmitLzFs8dDcTGMMFDQupw4dOTTA8Ub-9rC5jDKaR3UsEjEklagbqd-S-XbkQnee_6CVCkcKb9KSSAhrtEieS5KxCQCiqv1HKRk_96cOYpGcrAEy1oa9/s400/Mazen+Kerbaj+%25282%2529.jpg" width="400" /></a></div>
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"Mais malgré tout je me dis parfois que je t'aime </div>
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Malgré tout je t'aime oui je t'aime je t'aime malgré tout ..." </div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-9476074622294586072011-08-01T12:41:00.004+02:002012-11-19T01:11:53.043+01:0040 Days dans le Désert B.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhijfYgtsMqZWLmABCgJ9YrrYNIPffccspdhNJ3DCSFIIZAq_wxPBNr6WYCtXKGSxU3E-ng8ekZW_bHrLSiZem2eG1JCPyvLrv7q3b3gbp979h4V8ouVwUUn-4q6rhFk8mU4LPzdwsr7y9u/s1600/40+Days+dans+le+d%25C3%25A9sert+B+Couv.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="135" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhijfYgtsMqZWLmABCgJ9YrrYNIPffccspdhNJ3DCSFIIZAq_wxPBNr6WYCtXKGSxU3E-ng8ekZW_bHrLSiZem2eG1JCPyvLrv7q3b3gbp979h4V8ouVwUUn-4q6rhFk8mU4LPzdwsr7y9u/s200/40+Days+dans+le+d%25C3%25A9sert+B+Couv.jpg" width="200" /></a></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Expériences initiatiques, les dessins du Maître incontestable du 9ème Art qu'est Jean Giraud, Moebius retranscrivent à eux seuls les méandres de l'esprit humain. Edité par les éditions Stardom, cet ouvrage apporte au regard une lecture inédite, une manière sensible de recevoir l'image. Ainsi par la finesse du trait se révèle des métamorphoses insoupçonnées, bruyantes, dérangeantes et pourtant tellement expressives, tellement justes dans leur vérité. Cet artiste, cet auteur a ainsi à plusieurs reprises exposé ses oeuvres, ses planches à la Fondation Cartier. <a href="http://fondation.cartier.com/">Fondation</a> qui derrière ses murs, sa transparence imaginée par Jean Nouvel, vient sans cesse révéler la richesse de l'art contemporain et toute sa pluralité. Pendant six mois, jusqu'au mois de mars 2011, l'exposition Moebius Transe Forme a ainsi marqué les esprits tant dans le choix scénographique d'offrir aux visiteurs une magnifique rétrospective, un ruban de dessins et de planches que dans la manière de les partager avec chacun d'eux... </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Ainsi les oeuvres ont été commentées par l'auteur qui s'adressait à nos sens et venait compléter notre regard par sa voix, une voix qui résonnait en différents points de l'espace et créait un véritable cocon sonore hors de l'espace et du temps. </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Le succès de l'exposition et de ses nuits nomades a été tel que le boulevard Raspail n'a pas désempli, les fils d'attente n'ont cessé d'augmenter et cela malgré le froid hivernal. Un succès numérique également puisque le site officiel de la Fondation Cartier révélait un contenu inédit, notamment des entretiens tout le long de l'exposition. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqceEHqUsdbLaqQTzGbnpm_HmSVwU_cNSfseHVOaSiKqolS5HpSoWTHjTUObF7h34Ulvbm7lPAkqvDWBtXuDEkMzPewATOlSvET9nmiYpLQbtRbmacP99_Fo1ofkGDwFPaOHO96yjkAVBO/s1600/Moebius+-+40+days+dans+le+D%25C3%25A9sert+B+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="270" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqceEHqUsdbLaqQTzGbnpm_HmSVwU_cNSfseHVOaSiKqolS5HpSoWTHjTUObF7h34Ulvbm7lPAkqvDWBtXuDEkMzPewATOlSvET9nmiYpLQbtRbmacP99_Fo1ofkGDwFPaOHO96yjkAVBO/s400/Moebius+-+40+days+dans+le+D%25C3%25A9sert+B+2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial, sans-serif; line-height: 16px;"><span class="Apple-style-span" style="color: #999999; font-size: xx-small;"><i>© Moebius, 40 days dans le Désert B, éditions Stardom.</i></span></span></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Le talent de Moebius s'exprime par une riche bibliographie, des ouvrages majeurs du 9ème Art. Si <i>les mondes d'Edena</i>, <i>Arzach, Cauchemar Blanc </i>ont su offrir au lecteur une richesse graphique et scénaristique hors du commun, </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><i><b>40 Days dans le Désert B.</b></i> est un véritable chef d'oeuvre à lui tout seul. Pa</span><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">r ses métamorphoses, il permet une hypnose, une transe qu'il procure au lecteur et cela au sens propre du terme. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwUUTo5VaY4zxqPFyiA8RK6o8Hhp24yCAmz0Lr_Fk0yJH1qJHU0RZeSGuXQdXm3-XJWS9qdH1YqC9l1P6C-aB9k0lgyjDTR9SUtLj4P6VnpfG4FQBnwPp4Vi3iG0-28tMAD207DQuN7aYz/s1600/Moebius+-+40+days+dans+le+D%25C3%25A9sert+B.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwUUTo5VaY4zxqPFyiA8RK6o8Hhp24yCAmz0Lr_Fk0yJH1qJHU0RZeSGuXQdXm3-XJWS9qdH1YqC9l1P6C-aB9k0lgyjDTR9SUtLj4P6VnpfG4FQBnwPp4Vi3iG0-28tMAD207DQuN7aYz/s320/Moebius+-+40+days+dans+le+D%25C3%25A9sert+B.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color: #999999; font-family: arial, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 16px;"><i>© Moebius, 40 days dans le Désert B, éditions Stardom.</i></span></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><i>"Vanitas, Vanitatum et omnia Vanitas"</i>, le désert si récurent dans l'oeuvre de Moebius, la vie, la mort et par dessus tout le rêve. Une entité ô combien réelle mais qui par son immatérialité est souvent reléguée au rang de délire là où au contraire le rêve est la trace la plus concrète de notre conscience fut-elle en sommeil. Vanité, des vanités, tout est vanité... Oui... C'est vrai... Seulement ce constat, ce mememto mori permanent que procure l'expérience de la vie est un délice, une hypnose. Ce rendez vous immanquable de toute l'humanité fait de cette existence un rêve magnifique puisqu'il permet d'offrir au quotidien cette saveur qu'il n'aurait jamais pu avoir. Le corps, l'esprit, l'âme... l'amour, la passion, l'union des êtres, de la chair et des esprits. Tout cela prend un sens, ce mememto mori est une injonction divine, une invitation à la métamorphose, une transformation complexe... celle d'un passage, celle d'une transformation toute simple d'accepter de vivre pour enfin exister. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHVjwAcGsN9Z6NJYIpBdo5grynaBeU8Hu28zC5VVgTHidJOxtknOLp05SvvvbYfRJLjfmPCXeqyTT3JAjvdABnnAb8ztO6-tHEEq7CygYRgvEWSnYwgdJVhqwrNpWucIVjfaDxvh1ADhGj/s1600/Moebius+-+40+days+dans+le+D%25C3%25A9sert+B+4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHVjwAcGsN9Z6NJYIpBdo5grynaBeU8Hu28zC5VVgTHidJOxtknOLp05SvvvbYfRJLjfmPCXeqyTT3JAjvdABnnAb8ztO6-tHEEq7CygYRgvEWSnYwgdJVhqwrNpWucIVjfaDxvh1ADhGj/s320/Moebius+-+40+days+dans+le+D%25C3%25A9sert+B+4.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color: #999999; font-family: arial, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 16px;"><i>© Moebius, 40 days dans le Désert B, éditions Stardom.</i></span></td></tr>
</tbody></table>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-19119471021128249632011-07-27T18:25:00.004+02:002012-11-19T01:13:39.056+01:00Élégie en Rouge<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMDpmDxyTxOabaQgD_9Gnxd_L9s7P-J2GVottYzeaKvDvuIVHzAxnYGzJ1jo5cd6n-izNoCUKaLPitSIJFV6RH2ptrqSsvM2KotSSeV9HpAsdnqMhx6cr67huD3eSt2TlQZNkrZ39KmMgF/s1600/Elegie+en+rouge.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMDpmDxyTxOabaQgD_9Gnxd_L9s7P-J2GVottYzeaKvDvuIVHzAxnYGzJ1jo5cd6n-izNoCUKaLPitSIJFV6RH2ptrqSsvM2KotSSeV9HpAsdnqMhx6cr67huD3eSt2TlQZNkrZ39KmMgF/s200/Elegie+en+rouge.jpg" width="145" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Exprimer ses sentiments par le corps, par les silences. Sans mots, sans paroles... sans ces maladresses qui déchirent le couple dans le décalage permanent qu'elles ont avec nos pensées. Élégie en rouge, une bichromie poétique, celle d'Ichiro et de Sachiko qui dans un Japon en mal d'être, troublé par la répression des mouvements étudiants, vivent leur passion comme ils le peuvent, communiquant leur amour, leur désir, leur frustration, parfois en se blessant mutuellement, en se faisant des reproches infondés, effrayés qu'ils sont par un avenir auquel ils ne veulent pas penser, auquel ils ne doivent pas penser. Ces blessures cicatrisent aussitôt dans la contemplation de l'instant, dans cette jeunesse qu'ils vivent et qui permet un envol, un éveil, au delà des barreaux dans lesquels étaient enfermés leurs parents. La liberté provoque cette apparente fragilité, elle est une menace qu'il faut apprivoiser et, avec simplicité, aimer. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU1pvRNmdqIyofqvvT2ZGPvjEz_THExgUkkAdbkohxbClyTUpV8CorF8zdQb4e9xsaSQN0jgZwSBrKVJm6QqSpocA7b0XoZFEemCd37cL1Vr_T29nGiPV4gp4uURMZV61KGLNMCzvwB2ls/s1600/Elegie+en+rouge+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="205" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU1pvRNmdqIyofqvvT2ZGPvjEz_THExgUkkAdbkohxbClyTUpV8CorF8zdQb4e9xsaSQN0jgZwSBrKVJm6QqSpocA7b0XoZFEemCd37cL1Vr_T29nGiPV4gp4uURMZV61KGLNMCzvwB2ls/s400/Elegie+en+rouge+1.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Seiichi Hayashi exprime avec douceur et mélancolie une jeunesse qui se cherche, et qui, dans le tumulte de l'histoire tente de vivre une liberté nouvellement acquise. Ce couple universel exprime cette hâte, cette impatience de s'aimer au delà des normes sociales et de la résignation collective. Rééditer à plusieurs reprises au Japon, cette oeuvre touchante et troublante par sa justesse a été enfin traduite et publiée en France par les éditions Cornélius en 2010. Les éditions Cornélius qui démontrent une nouvelle fois leur apport au 9ème Art par leurs choix et la qualité de leurs ouvrages.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">A l'horizon, des vagues, brumeuses, parfois noires dans leur fureur, sombres, elles s'approchent inlassablement des côtes... Et pourtant...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2lhWsttyiYxdPdQZ4TN0mvdxkj2mGZM8RguxwvDaIe0oCTMQQzDcsetxFzg34tJhPJISXbdf2qhGVS7oj98JskxNrAP9CUGSCNfJHRLBa84m30I7VYWsihUXTTPDVxDpBuXPqPcMS81eN/s1600/Elegie+en+rouge+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2lhWsttyiYxdPdQZ4TN0mvdxkj2mGZM8RguxwvDaIe0oCTMQQzDcsetxFzg34tJhPJISXbdf2qhGVS7oj98JskxNrAP9CUGSCNfJHRLBa84m30I7VYWsihUXTTPDVxDpBuXPqPcMS81eN/s640/Elegie+en+rouge+2.jpg" width="428" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Pourtant... ces vagues... elles offrent au regard des perles, scintillantes dans leurs écumes mornes. Pourtant ces vagues... elles brillent. Cet océan immuable est celui des sentiments, il est là en nous, dans l'union des êtres. Ce flot permanent d'émotions, cet inlassable désir de vivre, il est là, il est bien là malgré tous nos tourments. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-GwBpnBxEaPm44UwPkS6tMTDoeVTFReRFagNTsN8E0ggNxrxtei5gET2dpVuh5sJts3hJliaby9rCM5ex1ZFqn_NXjzvSH-S5qhUX3-GQ-hGBnTQwA5zHZhHNznxOHQpIec5jL5AikTNW/s1600/Elegie+en+rouge+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-GwBpnBxEaPm44UwPkS6tMTDoeVTFReRFagNTsN8E0ggNxrxtei5gET2dpVuh5sJts3hJliaby9rCM5ex1ZFqn_NXjzvSH-S5qhUX3-GQ-hGBnTQwA5zHZhHNznxOHQpIec5jL5AikTNW/s640/Elegie+en+rouge+3.jpg" width="430" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Cette émotion, elle brille dans le chaos de la rencontre. L'auteur efface les visages de ses personnages, ils ne deviennent que des traits et des regards dans cette élégie pourpre. Des regards qui se cherchent perpétuellement. Ils ne sont que des présences, des concepts, ils n'existent que par leurs sentiments, par leur union. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB12QzT25gVldDqxIcod_wHFvjtKyftkNkN3fgSK-65h6emk8z2cd35fdFmpeqp487pyxYHvhwwWrBInByThi2qv4mVuJbvGk3oevoDbG2gos_-0URgClBmjI9RCDLNXQ5bQjVYHsHHJcl/s1600/Elegie+en+rouge+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="190" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB12QzT25gVldDqxIcod_wHFvjtKyftkNkN3fgSK-65h6emk8z2cd35fdFmpeqp487pyxYHvhwwWrBInByThi2qv4mVuJbvGk3oevoDbG2gos_-0URgClBmjI9RCDLNXQ5bQjVYHsHHJcl/s400/Elegie+en+rouge+5.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Seule, elle était seule, cette ivresse dans les bras d'Ichiro, Sachiko la ressent car elle a dépassé un état où elle n'était pas complète... Rouge, la couleur passionnelle se retrouve dans les vêtements du couple, l'un complète l'autre, le corps de l'un est une vague pour l'autre. Les teintes de rouge, le haut, le bas, forment un troisième corps, celui de l'être complet, qui dans cette étreinte, enfin, enfin... n'est plus seul. </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZRs46zzuGXtYXYMHjX0ZNc1xYtEuDNO2KKylh6NcFcHQaVRLxEzTv7ATnC2GHIICPYafjPH_FGqxFSfJ7zgT5LfmOhXUmU19UF4QPwDh9P_1jDc1XshEOly9j8mWpGwlTEsXRj_Kbg1jv/s1600/Elegie+en+rouge+4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZRs46zzuGXtYXYMHjX0ZNc1xYtEuDNO2KKylh6NcFcHQaVRLxEzTv7ATnC2GHIICPYafjPH_FGqxFSfJ7zgT5LfmOhXUmU19UF4QPwDh9P_1jDc1XshEOly9j8mWpGwlTEsXRj_Kbg1jv/s640/Elegie+en+rouge+4.jpg" width="428" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">La lumière s'éteint, les corps s'effacent, une vapeur demeure, elle est d'un rouge clair, un rouge tendre, un rouge chair. <b>"Click"</b>, la lumière s'éteint... rouge elle demeure. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcG5XW-GCqf6rvhO5REnr2DMcB-LPNbeHbYzjrHo1PnlvMEw4U5MKl1FZP_ikns3e3WzlVOHrsnZInh3gecHh_fuPt9Y5VPYTdyrUH6F5mvWIX4egFtfychLFlDQ3pTuUO9phg9Pny-W0Y/s1600/Elegie+en+rouge+6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="291" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcG5XW-GCqf6rvhO5REnr2DMcB-LPNbeHbYzjrHo1PnlvMEw4U5MKl1FZP_ikns3e3WzlVOHrsnZInh3gecHh_fuPt9Y5VPYTdyrUH6F5mvWIX4egFtfychLFlDQ3pTuUO9phg9Pny-W0Y/s400/Elegie+en+rouge+6.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-8901620648923167152011-07-18T12:46:00.008+02:002013-10-16T13:14:23.784+02:00La Tétralogie du Monstre<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://livre.fnac.com/a2005560/Tetralogie-du-Monstre-T1-a-T4-Monstre-l-integrale-Enki-Bilal" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1TA4aDJClFwStRpnfF1JZ9WzWBqs1xri6tn79Xqe50IDzis-V7CvvnLMhN1sziFTaPGTuR0POB1p-5GGg7UBe4unCqEJHKWPlOi2TF1ty3crn4M0lJRuuSD9XbxU7NzzOUJs1vYsvagZm/s200/Le+sommeil+du+monstre+Enki+Bilal.jpg" width="149" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Étranges destins que ceux de Nike, Amir et Leyla, trois orphelins de Sarajevo qui dans la noirceur épaisse du trait d'Enki Bilal se cherchent en permanence, se retrouvent, se séparent dans les leurres d'un monde accéléré en proie à l'obscurantisme religieux et à l'art total. "De quoi souffres-tu ? De l'irréel intact dans le réel dévasté..." ces mots de René Char pourraient exprimer à eux seuls la puissance narrative de l'auteur qu'est Enki Bilal tant l'art de ce dernier réside dans son aptitude à se positionner comme metteur en scène d'une pièce de théâtre dont il maîtrise parfaitement les dialogues de personnages extrêmement convainquants</span><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">. Ces derniers semblent devenir peu à peu autonomes, affichant au cours des quatre actes qui composent cette tétralogie monstrueuse, une personnalité complexe en perpétuelle changement. L'expérience vient forger cette identité et le trait nerveux de l'auteur à la manière de Francis Bacon vient amplifier cette impression, le lecteur et les personnages ne ressortent pas indemnes d'un tel délire aux méandres insondables mais à la clairvoyance déconcertante. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsovE1vQ6ZKADJokO3ZIuRfeBEnG-5s8Kn9la4QGZyMK5bo4dPC8Adw3xubuA0K74Ykk3aCCL5ke3_b0NRNk-1oFWQMWz3-C1l-97Hdp65-qIlhHZcn5PvAIWC6XOnAFd65lRGRoXhbwXI/s1600/Le+sommeil+du+Monstre+Enki+Bilal+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsovE1vQ6ZKADJokO3ZIuRfeBEnG-5s8Kn9la4QGZyMK5bo4dPC8Adw3xubuA0K74Ykk3aCCL5ke3_b0NRNk-1oFWQMWz3-C1l-97Hdp65-qIlhHZcn5PvAIWC6XOnAFd65lRGRoXhbwXI/s640/Le+sommeil+du+Monstre+Enki+Bilal+1.jpg" width="481" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Enki Bilal dans cette oeuvre vient décrire le monde tel qu'il est ou sera, il use et abuse de la description d'un futur proche pour mieux pointé du doigt les dérives obscurantistes de notre monde actuel. Visionnaire, l'auteur demeure néanmoins attaché aux sentiments, à l'Homme. <br /><br /><b><span style="font-size: large;">Son talent ne réside pas tant dans son aptitude à extrapoler la complexité du présent à un futur proche qu'il retranscrit et partage avec le lecteur, non, son art réside dans sa manière de décrire la passion, les rapports humains. </span></b><br /><br />Humaniste, son oeuvre est extrêmement attachée à sonder les abysses de l'âme. Ainsi ce n'est pas un hasard si le personnage principal réussi à travailler sur sa mémoire, à se souvenir jusqu'aux premiers instants de sa vie. De cet effort permanent, il se souvient, à dix huit jours, il se souvient des mouches et de l'air tiède de l'été, de l’hôpital de Sarajevo, du trou béant qui surplombe les berceaux, d'Amir et Leyla, de l'enfer de la guerre. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitnlqI5pVjqKXgCMcxgdQ3_VftYgb8GGLMM9p4MtfbMPb6MPEVK2Fd4j3E3bFMegtOhjVVZhXjiq5OtOO_ekIKdRP_LIObE2ZHA7ZeILlkOeHJeqLUAE-uarpvTM_jn41WmRDtUWfqCipt/s1600/32+d%25C3%25A9cembre+Enki+Bilal.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="142" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitnlqI5pVjqKXgCMcxgdQ3_VftYgb8GGLMM9p4MtfbMPb6MPEVK2Fd4j3E3bFMegtOhjVVZhXjiq5OtOO_ekIKdRP_LIObE2ZHA7ZeILlkOeHJeqLUAE-uarpvTM_jn41WmRDtUWfqCipt/s400/32+d%25C3%25A9cembre+Enki+Bilal.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Le lecteur découvre la complexité d'un récit axé sur la rencontre, sur l'attente, sur la quête perpétuelle de l'autre. Un autre qui disparaît alors même qu'il s'accroche et dévore nos sentiments. Amir perd Sacha, elle est prise au piège, elle souffre. Amir se souvient qu'elle disait "Tu m'aimes, Amir ? Tu m'aimes ?" avant de répéter trois fois : "Tu m'aimes, tu m'aimes, tu m'aimes ?" lui, il esquivait en retournant la question : "Et toi Sacha, tu m'aimes ?" et elle de nouveau trois fois : "Je t'aime, je t'aime, je t'aime..." </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">L'autre change, il n'est plus le même. Enki Bilal provoque de magnifiques frustrations, de merveilleuses attentes. Les personnages ne savent plus s'ils sont eux mêmes ou s'ils sont habités, si leurs âmes a été volée par un quelconque procédé futuriste. Le lecteur en vient à douter, il s'étonne de certaines rencontres, il ne comprend pas la couleur pourpre et la sensualité d'un baiser sanglant, il ne sait plus s'il s'agit de Nike et d'une femme, d'un clone. Il est pris de vertige. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx5XPwABqpu6flgeX1U5HZj-bkVAHdpNW89omvcw-2HL_S9WQ1fE7qG_5btV_chuRQs8Q0qDSmVl1G72lunvROb9jNNghnfwzDhcO_jgGiK6jkB53zNiPVthukcq7zIG5f8B9aleqxzIQt/s1600/32+d%25C3%25A9cembre+Enki+Bilal+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx5XPwABqpu6flgeX1U5HZj-bkVAHdpNW89omvcw-2HL_S9WQ1fE7qG_5btV_chuRQs8Q0qDSmVl1G72lunvROb9jNNghnfwzDhcO_jgGiK6jkB53zNiPVthukcq7zIG5f8B9aleqxzIQt/s400/32+d%25C3%25A9cembre+Enki+Bilal+1.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">La mémoire, l'identité, le temps, le territoire, tout est disloqué, le monde et ses repères sont déroutants et c'est tout simplement parfait. Les lendemains deviennent des 32 décembre qui n'attendent qu'un réveil... celui d'un monstre. Un monstre qui dort dans notre conscience collective et qu'il faut apprivoiser, un trou béant dans notre âme. Si pour Friedrich Nietzsche <i>il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse</i>, alors Enki Bilal enfante dans sa tétralogie une beauté monstrueuse, un monstre magnifique. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj247rT87RZW030_3jnqIMrmomXmNi6t2w9f1ZFPeOxxA70A0_5csVyz9Xq-2Nv5JjnR9ipGDFM34Ie5RSyBuYoC9HpPW-vgJOJuq6cvY-lRza9R8IO6SYeU0NHr-AvmiPt2gRw_D7e7T9B/s1600/Le+Sommeil+du+Monstre-sample+page.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj247rT87RZW030_3jnqIMrmomXmNi6t2w9f1ZFPeOxxA70A0_5csVyz9Xq-2Nv5JjnR9ipGDFM34Ie5RSyBuYoC9HpPW-vgJOJuq6cvY-lRza9R8IO6SYeU0NHr-AvmiPt2gRw_D7e7T9B/s400/Le+Sommeil+du+Monstre-sample+page.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Nike est dans le désert, le soleil brûle, il est passé par d’innombrables épreuves. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">- Bonjour... Je cherche Leyla Mirkovic-Zohary... Maybe that's you ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">- Et vous, vous êtes Nike Hatzfeld... C'est vous qui avez appelé...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">- Je vous dérange, peut être ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">- Vous tombez mal, je suis en train de perdre mon père...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">- Désolé... Gravement malade ?..</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">- Non, gravement heureux. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Nike et Leyla se rencontrent enfin, ils sont dans le désert, le monstre est en sommeil, ils ne sont toujours pas réunis, il manque Amir... La chaleur de la planche de gauche n'est pas totale, le trou béant de la guerre est encore là, il les guette. Amir lui est dans un désert de glace, la chaleur de la rencontre, lui, il ne la connaît pas encore, il ne la connaît plus... Il est dans un froid polaire, il perd Sacha, il la perd. Elle, elle le prend pour cible, son regard est vide. Elle, en voulant le tuer, est déjà morte. Amir est seul, ils ne sont toujours pas réunis... <b>La tétralogie ne fait que commencer, elle démarre, elle nous entraîne dans un univers que nous n'avions pas soupçonné. Ces quatre actes, notre impatience veut les dévorer un à un, elle veut en connaître l’apothéose, elle veut les conclure comme pour confirmer les propos de Francis Bacon, des propos critiquables, humains, trop humains : <i>la fin du discours importe plus que son commencement. </i></b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-60996642135875869332011-07-12T11:21:00.005+02:002012-11-19T01:17:18.991+01:00Fable de Venise<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5qtLsqTCoU4ulKAW7LQnsykjYZkmlvBkbyDP64WfTGK8HCkl1pjRYPvb8rrUoY_NbLTKRfly-Xrkg2dBy066sRfkw1uq6fFGGfW4uarn68ORBrGAmCKvWzW6VJk24q3kj3gF6yiLz0h5G/s1600/Fable+de+Venise.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5qtLsqTCoU4ulKAW7LQnsykjYZkmlvBkbyDP64WfTGK8HCkl1pjRYPvb8rrUoY_NbLTKRfly-Xrkg2dBy066sRfkw1uq6fFGGfW4uarn68ORBrGAmCKvWzW6VJk24q3kj3gF6yiLz0h5G/s200/Fable+de+Venise.gif" width="144" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;"><i>"Vous croyez en la magie ? La véritable magie c'est l'amour et l'harmonie. Mais quel amour et quelle harmonie ? L'amour pour la beauté éternelle et l'harmonie qui embrasse l'univers. Plus une âme est grande et profonde... Et plus elle nécessite du temps pour se connaître. Arriver à se connaître sans l'ombre d'un doute est plus important que la magie."</i> Ainsi s'adresse Hipazia à Corto Maltese, de son regard qui transperce l'âme, elle vient l'enivrer de philosophie dans sa demeure de la Cité des Doges. Un Corto Maltese qui n'hésite pas à préciser, non sans ironie, qu'il a lui aussi été initié à la philosophie Platonicienne comme pour se protéger des charmes de cette Circé moderne. Une Circé dont il faut découvrir les aquarelles à la Pinacothèque de Paris au sein de l'exposition le voyage imaginaire d'Hugo Pratt.<i> Favola di Venezia</i>,<i> Fable de Venise</i> se lit au travers de persiennes, au delà du temps car pour qui la connaît la Cité des Doges recèle de cours, de cours secrètes où des portes encerclent des puits, des portes gardées par des lions, des mascarons arabes, des symboles cabalistiques, des saints protecteurs... <b>D'une de ses portes dérobées, le lecteur pénètre dans cette fable. Comme Corto Maltese, il se laisse happé par la folie d'Hugo Pratt...</b> L'histoire prend forme, au travers de Corto, les personnages se pressent, ils se présentent, franc maçons, chemises noires véritables "faisceaux" dénués de lumière, actrice américaine, philosophes... Nous sommes en 1921, dans une Italie troublée, Venise est hors du temps mais elle semble connaître déjà les prémices de la dérive fasciste. </span></div>
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMJvyUCX7Gc5fx6oS6ZsmqqJ1kIrCQcT7FPbZp3LJ2U2FSLcIfLPVCqMi6Of908IoK3OnpjhjA00OpAj8FIoM-09XYdglJqGQZzGiAP37uhLIx4bMFu7PxRnUsy7Vz3Z49CwJsHGWFLvhY/s1600/Fable+de+Venise+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="338" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMJvyUCX7Gc5fx6oS6ZsmqqJ1kIrCQcT7FPbZp3LJ2U2FSLcIfLPVCqMi6Of908IoK3OnpjhjA00OpAj8FIoM-09XYdglJqGQZzGiAP37uhLIx4bMFu7PxRnUsy7Vz3Z49CwJsHGWFLvhY/s400/Fable+de+Venise+1.jpg" width="400" /></a></div>
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px; line-height: 19px;"><br />
</span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;">Corto Maltese est un gentilhomme de fortune, ce mois d'avril qu'il passe à Venise le lecteur n'a cessé de l'imaginer tant le marin n'a cessé de penser à cette Cité qui le rendait si paresseux... Corto se laisse comme dans chacune de ses aventures entraînés dans les extravagances des personnages qui l'entourent. Le mystère qui plane autour de l'art d'Hugo Pratt réside très certainement dans cette aptitude à rythmer l'histoire par les faits et gestes de ces personnages, Corto n'étant pour eux qu'un élément provocateur, qui ne reste néanmoins que témoin et acteur de toutes leurs convoitises. L'une d'entre elles est une émeraude, la <i>Clavicule de Salomo</i><i>n</i>, Corto Maltese entreprend cette quête après avoir reçu une lettre d'un Baron, le Baron Corvo, que ce dernier lui a écrite avant sa mort. Cette quête initiatique débute dans une loge, elle se poursuit entre ciel et terre, au dessus de la lagune, sur les toits de Venise... Corto enjambe le vide, véritable chat vénitien, il parle aux lions de Venise, les lions ailés de Saint Marc, il perd l'équilibre, est pris de vertige dans cette Venise si nuancée, si totale. Il tombe. <b>Il tombe vers le haut.</b> S'écroule dans une calligraphie arabe, dans cette fable, cette "Sirat", </span><span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;"><i>Sirat Al Bunduqyyiah. </i>Il sombre, il délire, il rêve... </span><span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;">Il se réveille enfin... </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVq4gE62Xm9bPIgAdJGSpyuInNbBmyaEmjCSQnSVQJSE5itpjMLwUbnQGGA1Z1pyJxhQ-xTGAb0jBtE2ykL6JuB7Q0JjHqL45t6XRVtP0E8Vss5Svae26PxBan8TAseym0xNS3woNvjc_Z/s1600/Cortomaltese-Fable+de+Venise+sample.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="275" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVq4gE62Xm9bPIgAdJGSpyuInNbBmyaEmjCSQnSVQJSE5itpjMLwUbnQGGA1Z1pyJxhQ-xTGAb0jBtE2ykL6JuB7Q0JjHqL45t6XRVtP0E8Vss5Svae26PxBan8TAseym0xNS3woNvjc_Z/s400/Cortomaltese-Fable+de+Venise+sample.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px; line-height: 19px;"><br />
</span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px; line-height: 19px;">Il se réveille toujours sur les toits, la continuité offerte par Hugo Pratt est magique, elle permet de profiter du panorama de ses tours, de ses églises. Corto est encore entre ciel et terre, il se réveille enfin... dans un lit, le lit de Louise Brooks. Les contrastes de noir et blanc dans la version originale montre la majesté du trait d'Hugo Pratt. <b>Le regard du lecteur va pénétrer par la fenêtre séquence après séquence dans cette chambre intime, avant d'en ressortir et cela par la même fenêtre.</b></span></span><span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px; line-height: 19px;"> Une telle maîtrise de la composition des différents plans est tout simplement à couper le souffle, elle se constate lorsque tout à coup les visages des personnages se révèlent par des plans plus serrés et une trame plus rythmée. La planche de gauche est révélée par la planche de droite, par la masse qu'elle représente et par sa rigidité qui viennent permettre une succession de dialogues entre Corto et Louise... Hugo Pratt vient rappeler que la chute de Corto, son étourdissement est également celui du lecteur... ce dernier est comme le héros, il est inconscient et ignore ce qui s'est passé entre temps. Cette charge narrative, cette succession d'évènements racontés et révélés par Louise viennent bousculer le déroulement de l'histoire et cela avec un Corto Maltese alité, forcé par ses rêves à demeurer spectateur des évènements. Même les ombres des personnages veulent nous dire quelque chose, elles sont claires, elles n'existent que par leur contours... Mais l'aventure si elle prend un temps de pause, vient subitement frapper à la porte... Une porte close, sur laquelle on frappe bruyamment ! La planche se termine par ce dernier dessin, quelqu'un se trouve derrière cette porte, Corto termine son café, songeur, alité, quelqu'un perturbe le dialogue. Quelqu'un veut finir son rôle dans cette histoire. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8aCL0ZL-n88bOmXg0in00gs2GMmMXeV3BmrKGzd8vr5Adu0A3G1r0XVmTaADFucmfKfPIgvaOegUuC_0U3vAcw1HaZ92MVnuhUNqNgtOoEzPMIuBMYR4Py13lf3gOvqHYGBf5QPRuSV8X/s1600/fable+de+venise+6.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="137" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8aCL0ZL-n88bOmXg0in00gs2GMmMXeV3BmrKGzd8vr5Adu0A3G1r0XVmTaADFucmfKfPIgvaOegUuC_0U3vAcw1HaZ92MVnuhUNqNgtOoEzPMIuBMYR4Py13lf3gOvqHYGBf5QPRuSV8X/s320/fable+de+venise+6.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;">Si la <i>Ballade de la Mer Salée </i>nous présente un océan pacifique qui n'a rien de pacifique, <i>Fable de Venise</i> nous présente une Venise que l'on ne soupçonnait guère. Une Venise féline, habitée par des idées... Corto Maltese la caresse sur l'un de ses milliers de ponts, un pont sur lequel est gravé une étoile, il est très certainement sur la rive nord de la lagune, non loin du cannaregio, du ghetto, là où Hugo Pratt passait son enfance. Corto traîne, Venise le rend paresseux, il prend le temps de rêver. Sa quête prend fin, il l'espère, Venise lui offrira satisfaction mais avant cela il doit encore traverser une porte... au détour d'une cour, d'une cour secrète, celle de l'enfance, des arcanes, des souvenirs... </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 19px;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDlozI6mbHVHLhM7-_8LL21Muta9Er-E7ci1g-j7I0cx2Taj8uc6XgzOQyVmeZRabHv6FV1pG2aTtyrP6g9WxyO7piB3xw3gfM3GRXFD3kYORLNxrexKS6ptysEadTdS2nJDOLbxEFG3EZ/s1600/Fable+de+Venise+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDlozI6mbHVHLhM7-_8LL21Muta9Er-E7ci1g-j7I0cx2Taj8uc6XgzOQyVmeZRabHv6FV1pG2aTtyrP6g9WxyO7piB3xw3gfM3GRXFD3kYORLNxrexKS6ptysEadTdS2nJDOLbxEFG3EZ/s320/Fable+de+Venise+2.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 19px;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Une porte imaginaire qui s'ouvre vers l'avenir, cet éventail des possibles. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="color: #333333; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px; line-height: 19px;"><br />
</span></span></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-34648830036176583272011-07-06T14:30:00.004+02:002012-11-19T01:18:25.527+01:00Cinq mille kilomètres par seconde<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLDp4TS-dhmwdQTR3TOSohaiMZNH5UB_qUT6BX0ipmuohliD92UBhWpzkX3f9xiwnMt0AvWi5Q1S2ao2_tML7aF3KLXo_DrrhSizNI1q18dzcwVcjrWDKIHU4WL_3UCxDSd-weu4XTISjK/s1600/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLDp4TS-dhmwdQTR3TOSohaiMZNH5UB_qUT6BX0ipmuohliD92UBhWpzkX3f9xiwnMt0AvWi5Q1S2ao2_tML7aF3KLXo_DrrhSizNI1q18dzcwVcjrWDKIHU4WL_3UCxDSd-weu4XTISjK/s200/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde.jpg" width="136" /></a></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<span style="letter-spacing: 0px;">Cinq mille kilomètres par seconde, récit d’un étrange triangle amoureux, récit de la distance qui sépare deux êtres, Piero et Lucia, une distance qui paradoxalement disparaît par les mystères de la communication. Une communication qui est le point d’orgue d’un récit où le lecteur découvre avec douceur et amertume les choix de vie de personnages ballotés par l’illusion de liberté que procure le voyage. Des études à l'étranger, un emploi, autant de facteurs qui poussent les protagonistes à forcer leur destin et à questionner inutilement leur amour. Le dépaysement est total, le lecteur est à son tour victime d’une sorte de désenchantement, une vague celle de la séparation et qui n’a pour seule écume que d’indicibles regrets. </span></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<span style="letter-spacing: 0px;">Edité par les éditions Atrabile, cet ouvrage a obtenu le prix du meilleur album au Festival International de la Bande Dessinée en janvier 2011. Manuele Fior signe là une oeuvre atemporelle où le lecteur baigne dans une succession d’atmosphères, retranscrites avec finesse par la maîtrise de l’aquarelle, le trait de l’auteur disparaîssant sous cette eau colorée, qui vient noyer tour à tour les espérances des personnages. </span></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI-9YQVEOHTlZmdk-1c5stBn6zAv3-crNqi6fST1BAIiCr2EmSnkZCwAc1nwgEKUIozlTzSAjMBPSHNo4m4UFHHV2MOzCXtsIB2acSnlO1V0Rp7XDmefVXTloy-IHTDxCIAyPFsu3wq4De/s1600/5000+Km.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI-9YQVEOHTlZmdk-1c5stBn6zAv3-crNqi6fST1BAIiCr2EmSnkZCwAc1nwgEKUIozlTzSAjMBPSHNo4m4UFHHV2MOzCXtsIB2acSnlO1V0Rp7XDmefVXTloy-IHTDxCIAyPFsu3wq4De/s400/5000+Km.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
Les regards, les rêves des personnages qui s’avèrent être autant d’attentes et d’exigences inassouvies... le lecteur se prend à apprécier cette frustration permanente, planche après planche, espérant peut être goûter à une douceur dénuée d’amertume mais en vain. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJwzRFO-Xp05Jx7HA6bIdMIfEUr-Cd7P6zGTSeOfL57zZgmcUilhfoeUD-x-fh71y1tezeeaum4cEeDytI_URbaXh7HYYS68ZMcLJkqFnF5lU7KmBPsnzGAgwOAm0ZFQgYlRAOX0d6gNRi/s1600/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="178" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJwzRFO-Xp05Jx7HA6bIdMIfEUr-Cd7P6zGTSeOfL57zZgmcUilhfoeUD-x-fh71y1tezeeaum4cEeDytI_URbaXh7HYYS68ZMcLJkqFnF5lU7KmBPsnzGAgwOAm0ZFQgYlRAOX0d6gNRi/s400/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde+1.jpg" width="400" /></a></div>
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<div style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
Ce livre vient réveiller de vieux démons chez le lecteur, il se met à penser à ses propres choix, à ses ambitions... A la manière de concilier relation amoureuse et nouveaux horizons. Il comprend tout d’un coup que certains personnages sont aussi imprévisibles qu’incohérents, rappelant des récits tel <i>La Sauvage</i> de Jean Anouilh où Florent subit malgré l’amour de Thérèse les frasques de la jeune fille, ses douces folies, ses vengeances incessantes, ses révélations censées le dégoûter d’elle... Des frasques qui n’ont ni de raisons ni de sens si ce n’est la fuite irrationnelle de <i>la sauvage de</i> son bonheur, un bonheur qu’elle n’accepte pas par manque de confiance en elle peut être, par manque de confiance en l’avenir. Comme s’il était impossible d’aimer. Florent est prisonnier des caprices de Thérèse, elle même semble s’emprisonner dans ses doutes. Gilles Deleuze réussi à exprimer cette situation que l’on retrouve dans l’oeuvre de Manuele Fior, lors d’une conférence à la Fémis, il disait en parlant de l’oeuvre cinématographique de Minnelli : </div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<span style="letter-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">“Minnelli, il a, il me semble, une idée extraordinaire sur le rêve. (...) c’est que le rêve concerne avant tout, ceux qui ne rêvent pas ; </span><b><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">le rêve de ceux qui rêvent concerne ceux qui ne rêvent pas</span></b><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">, et pourquoi cela les concerne ? Parce que dès qu’il y a rêve de l’autre, il y a danger. A savoir que le rêve des gens est toujours un rêve dévorant qui risque de nous engloutir. (...) le rêve est une terrible volonté de puissance, et chacun de nous est plus ou moins victime du rêve des autres, même quand c’est la plus gracieuse jeune fille c’est une terrible dévorante, pas par son âme, mais par ses rêves. </span><b><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Méfiez-vous du rêve de l’autre, parce que si vous êtes pris dans le rêve de l’autre, vous êtes foutu.”</span></b></span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgxbPY9R0GJlCgQxKCjS5tWVQcOYYQlaE14gJzIGlMpblUOJx0Du-_lLgtbZBZxuOPed0tGPts7780GC1RAqKCA08kSZteGOn0rTdRN-1bcOVFkVEN_DLD8A1d-eQ9KoJ6l-dzQZtvFOzS/s1600/2533643984_7d9bb7062f_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="294" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgxbPY9R0GJlCgQxKCjS5tWVQcOYYQlaE14gJzIGlMpblUOJx0Du-_lLgtbZBZxuOPed0tGPts7780GC1RAqKCA08kSZteGOn0rTdRN-1bcOVFkVEN_DLD8A1d-eQ9KoJ6l-dzQZtvFOzS/s320/2533643984_7d9bb7062f_o.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<b><br />
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<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">A quoi rêve Piero dans ce train qui traverse le désert égyptien ? Pourquoi elle et pas une autre ? Elle est en Norvège, se prépare à de nouvelles déceptions en croyant au contraire découvrir les plaisirs de la séduction, elle rêve et elle ignore pourtant... Il ignore qu'en Egypte, il se perd peu à peu, il la perd peu à peu... Les années passent, un appel...</span><br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_BDpA4EDNEXJ-lY1t964Z1V16DxylP2SqsV7hLOqZiy9U2eHidLrjc2y-86rERsjHSvZbByzl1u3FwceqziBMaFZfDWCCxPBVJAdx_fWV3heJ1EMeLyGgit97kRJhZmcaD7UxpHjsRlKo/s1600/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_BDpA4EDNEXJ-lY1t964Z1V16DxylP2SqsV7hLOqZiy9U2eHidLrjc2y-86rERsjHSvZbByzl1u3FwceqziBMaFZfDWCCxPBVJAdx_fWV3heJ1EMeLyGgit97kRJhZmcaD7UxpHjsRlKo/s640/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde+2.jpg" width="460" /></a></div>
<br />
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<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">... Il ignore que les années passent et défilent, cinq mille kilomètres par seconde, l'illusion étrange de croire que l'on peut garder l'autre en suspens, l'illusion d'une proximité, d'un appel qui traverse les frontières... Elle ignore pourtant....</span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEOWRlqyKACLKLMhZoD29BijOIJ5VQlPJ-H8MioTj_MSlFkQpDCaTjY6t0_Af64Rb7Tj4URP32SFCWqE5XCwVNUCwVa1K7cCf01mF3168GwFtecMld79uc_EKuFP-XL1BCbXHYuG-EvEzh/s1600/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde3+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="156" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEOWRlqyKACLKLMhZoD29BijOIJ5VQlPJ-H8MioTj_MSlFkQpDCaTjY6t0_Af64Rb7Tj4URP32SFCWqE5XCwVNUCwVa1K7cCf01mF3168GwFtecMld79uc_EKuFP-XL1BCbXHYuG-EvEzh/s400/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde3+3.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">...que ces rêves dévorent, ils la dévorent, ils le dévorent lui, il lui font voir ce qu’il n’aurait jamais du voir. Il ne faut plus rêver, car cela dévore le temps, il faut simplement vivre. Le lecteur pense à la distance nécessaire dans un couple, une distance évoquée par Jean Paul Sartre, comme étant une danse céleste où l’un peut et doit vivre sans l’autre et qui s’avère être l’élément qui forge un couple et qui permet leur union. </span><b><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Cette distance n’est pas matérielle, elle est symbolique et Manuele Fior nous montre que ses personnages n’ont pas su la préserver. </span></b><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">Les années passent, dix, vingt ans, les regrets s'accumulent, Lucia se dépêche de courir, elle est passé à côté de ses rêves, elle a un rendez-vous... Elle court dans le sens contraire de lecture, elle a un rendez-vous... un rendez-vous avec le passé.</span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFLks6LtT-M9CbpDz8qp8cQUPU9kDyQhE4C-jtEiK9GzQiUZQdIC0Za3PpHg6pju_rh2xUQdq8DFSbg6oH-acxvqg33Y3zZUIzalk-nv3iQ7gGnDe3SKhjv61KQqWgmxhOdjcwogPES5Pc/s1600/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde3.jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="187" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFLks6LtT-M9CbpDz8qp8cQUPU9kDyQhE4C-jtEiK9GzQiUZQdIC0Za3PpHg6pju_rh2xUQdq8DFSbg6oH-acxvqg33Y3zZUIzalk-nv3iQ7gGnDe3SKhjv61KQqWgmxhOdjcwogPES5Pc/s320/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde3.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
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<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><b><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">L’osmose n’est pas la fusion, et l’amour n’est pas un sacrifice permanent. Les regrets des personnages n’existent que par leurs exigences, une passion ne peut exister que lorsque le sentiment envers l’autre est loyal. Cette loyauté, elle, perdure, elle ne peut se résumer à aucune exigence, à aucune déception, elle n’existe que par la confiance... </span></b></span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIASlA1iVjx38SDrCXR7FIsgej7f_P40NvS8lsj-nJfHJHW6mFfRcvba-olpcJPYVHZOKuKiycQ7e7FrgQjoNlpwwZlunFJKgpRCaoYMaMzv6P7yEhC2MqPT74xhK4bz0i8kD8UR6kcYlg/s1600/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde3+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="192" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIASlA1iVjx38SDrCXR7FIsgej7f_P40NvS8lsj-nJfHJHW6mFfRcvba-olpcJPYVHZOKuKiycQ7e7FrgQjoNlpwwZlunFJKgpRCaoYMaMzv6P7yEhC2MqPT74xhK4bz0i8kD8UR6kcYlg/s400/Cinq+Mille+Kilome%25CC%2580tres+par+seconde3+2.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal Times; margin-bottom: 12px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, sans-serif;">... seulement parfois il est déjà trop tard. Au lecteur de vivre sa propre histoire, au lecteur d'écrire sa propre vie, car le lecteur n'est pas un personnage, il n'est ni Piero ni Lucia.</span></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-73866481057984788242011-07-04T13:06:00.005+02:002012-11-19T01:19:35.271+01:00Poema a fumetti<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEU6bbDALUSwX7xwsuVQf8Yl3Qcity2YvsqG687A6NckqzOPXFyqgKJwKZcUXsUUG5bEwI0gyV_clAfyy73MHpy7-ro9F52rMvtyd9iZLXo-S2TrrY_vzgZB-vGG8r_G-t_aAxCjHTMIAp/s1600/Poema+a+fumetti.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEU6bbDALUSwX7xwsuVQf8Yl3Qcity2YvsqG687A6NckqzOPXFyqgKJwKZcUXsUUG5bEwI0gyV_clAfyy73MHpy7-ro9F52rMvtyd9iZLXo-S2TrrY_vzgZB-vGG8r_G-t_aAxCjHTMIAp/s200/Poema+a+fumetti.jpg" width="116" /></a></div>
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Préfacé par Delphine Gachet et publié dans sa version française par les éditions Actes Sud, <i><a href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/bande-dessinee/orfi-aux-enfers">Poema a fumetti</a></i> est un des derniers ouvrages publié par<b> Dino Buzzati</b>. L'auteur prolifique du <i>Désert des Tartares</i> mais aussi du magnifique recueil de nouvelles<i> Le K</i> s'est ainsi intéressé au 9ème Art, il fumetto, un art pour lequel il vouait une admiration et sur lequel il portait un regard passionné et critique notamment en tant que journaliste du célèbre quotidien Milanais,<i> Il Cor</i><i>riera della Sera</i>. En Italie, cet art où les paroles des personnages se transforment en fumées vaporeuses n'a jamais été assujetti à une censure. Contrairement à la France où cela a longtemps porté préjudice à la manière d'appréhender le 9ème Art. Ainsi en France il aura fallu attendre l'arrivée de Jean Giraud, Wolinski, Paul Gillon et d'une génération d'auteurs plus libres et inspirés. Marquée par le trait de Magnus, d'Hugo Pratt, de Guido Crepax pour ne citer qu'eux, l'Italie a offert quant à elle des chef-d'oeuvres au 9ème Art. On comprend dès lors pourquoi l'écrivain s'essaye à cette lettre dessinée, à ce dessin lettré avec style et audace... la construction de ses planches est tantôt traditionnelle, tantôt expérimentale mais toujours marquée par une volonté d'apporter une multitude de calques, de degrés de lecture.<b> Avec Dino Buzzati au dessin et au texte le lecteur découvre un écrivain, auteur au trait clair et il est transporté aux portes des enfers... il découvre un Orphée moderne qui un soir voit celle qu'il aime franchir un mur, une porte et disparaître à jamais. Une porte que seuls les morts sont autorisés à emprunter. </b></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhx7kYI5u3JWnFdi1k3elPQrVV9vHkXFW2EX3kY6xNZNhEQ_JZLHTPzAPCOSGARCoVlMmgUmV-ivCzzsur7kgnmOmFxYrUM1_mE8nXFZl-lUk60MqlVbSe2A0WppfggdWqKeTAG5bojMH2Z/s1600/Poema+a+fumetti+4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhx7kYI5u3JWnFdi1k3elPQrVV9vHkXFW2EX3kY6xNZNhEQ_JZLHTPzAPCOSGARCoVlMmgUmV-ivCzzsur7kgnmOmFxYrUM1_mE8nXFZl-lUk60MqlVbSe2A0WppfggdWqKeTAG5bojMH2Z/s640/Poema+a+fumetti+4.jpg" width="450" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizGolV5AXW7q0uWe6xhtUyX-ErOG8u-IFRPJRyzBA9vn0Fg4UmsN4j9ESAZERzYjnltn3649csFFpsbxznr3-rguDfha0vPjIc0vpkMmn8in9zX6J97Vmu_wBxWshCc5ZOgSBEqzxIchKM/s1600/Poema+a+fumetti+1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizGolV5AXW7q0uWe6xhtUyX-ErOG8u-IFRPJRyzBA9vn0Fg4UmsN4j9ESAZERzYjnltn3649csFFpsbxznr3-rguDfha0vPjIc0vpkMmn8in9zX6J97Vmu_wBxWshCc5ZOgSBEqzxIchKM/s200/Poema+a+fumetti+1.jpg" width="140" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
L'existentialisme si particulier de Dino Buzzati dans lequel on retrouve des traces de Franz Kafka et certains fragments d'Albert Camus est ici extrêmement marqué par cette notion propre à ce courant de pensée : à savoir le postulat que l'Homme n'est prédéterminé par aucun destin ou morale en ce monde. <b>Il est au contraire l'essence même de sa propre existence et cela par ses propres actes.</b> Un existentialisme fantastique où le destin peut jouer des tours au personnage mais où ce dernier va, par ses actions, réussir sinon tenter par ces choix d'être maître de la situation. </div>
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Etranges pensées que celle d'Albert Camus qui réussi avec <i>l'homme révolté </i>a exprimé enfin la richesse de cette pensée si exigeante envers celui qui la pratique. <b>Exigeante car elle devient destructrice pour qui n'a pas compris qu'en réalité cette pensée était une pensée de vie et non de mort.</b> En effet, régir sa propre existence fait pesé un poids non négligeable sur les épaules de chacun. Cette indépendance permettant de travailler sur soi sans accuser à tort la fortune ou un dieu. Cela permet de donner aux choix de l'Homme une valeur réelle, puisqu'il les aura pris sans fatalisme mais par sa propre volonté. Citons l'exemple d'un homme qui espère et qui croit en l'existence de Dieu, un homme dont la foi est inébranlable car son choix est le reflet de sa réflexion et non de peurs ou de carcans sociaux et moraux imposés. Cela démontre que ce dernier a plus de mérite dans sa manière de concevoir sa foi qu'un autre qui s'avère n'être qu'un superstitieux et non un croyant. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHsuz9hQHF7DE6Fz_pQUvo85-KC3bR6_ip-QXh6-UfmxpNJP5Oz7qyBeK_ROjMtfuN3SZo1DVkHVcrigm_J9BRM50isOiIaE16ZcANwMRMJDfPnPNetCttR3ZSBiMD72AIanPRfzYhdmOW/s1600/Poema+a+fumetti+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHsuz9hQHF7DE6Fz_pQUvo85-KC3bR6_ip-QXh6-UfmxpNJP5Oz7qyBeK_ROjMtfuN3SZo1DVkHVcrigm_J9BRM50isOiIaE16ZcANwMRMJDfPnPNetCttR3ZSBiMD72AIanPRfzYhdmOW/s320/Poema+a+fumetti+3.jpg" width="228" /></a></div>
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Il en est de même pour celui qui a fait le choix d'aimer, on pense à Orphée. Ce dernier a choisi Eurydice, il a choisi de l'aimer, et de l'aimer au delà de la mort. Le choix de Buzzati de réinterpréter ce mythe est symptomatique d'une volonté d'exprimer cette aptitude de l'Homme à prendre des décisions et non de se laisser balloter par l'histoire. Des choix peut être inconsidérés mais qui font que son existence n'est pas vaine ou assujettie à une mort prochaine et toujours certaine. Cet Homme qui s'oppose au destin est un personnage d'une divine comédie dont il est certes un acteur <b>mais qui en ce qui concerne sa propre histoire, sa propre existence, demeure avant tout l'acteur principal d'un récit qu'il aura lui-même écrit. </b>Ce rôle, il ne le cédera à personne car il n'est pas le genre d'Homme a accepté de jouer un second rôle dans le scénario de sa propre existence.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9OBavRQhsV4szk3t7d8TZwsLpwu2syaTKuR5eKy3_MrFFfq6xfGL1B3FPVAZUpJ8xSEqBOk2wglCor4-3tXfiyKXCA2zSZV26xeyntUs3u4WGrOWeQq2wLu_hK409gmEyhVjKdPTEPMJ8/s1600/Poema+a+fumetti+7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="305" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9OBavRQhsV4szk3t7d8TZwsLpwu2syaTKuR5eKy3_MrFFfq6xfGL1B3FPVAZUpJ8xSEqBOk2wglCor4-3tXfiyKXCA2zSZV26xeyntUs3u4WGrOWeQq2wLu_hK409gmEyhVjKdPTEPMJ8/s400/Poema+a+fumetti+7.jpg" width="400" /></a></div>
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Jalonné d'obstacles, le chemin qui mène à Eura est un parcours initiatique, une quête du Graal pleine de tentations. Il s'agit pour le personnage de se confronter à une rencontre avec les enfers. Des enfers qui dans l'oeuvre de Dino Buzzati et à la manière de Dante Alighieri viennent nous décrire un paradis à la saveur douce et amère. Ces enfers ne sont pas habités par Hadès et Perséphone, mais par un esprit qui s'est égaré, un esprit qui doit rendre des comptes à une hierarchie administrative, égaré, cet esprit habite un imperméable, égaré il l'est comme l'est Orphée. Et il s'avère être un esprit qui était bien vivant mais qui a osé franchir une porte qu'il aurait du ne pas voir. Une porte qui semble être destinée à ceux qui ont osé aimer. Egaré il supplie Orphée de lui parler de l'autre côté, ce côté si intense et érotique du fait de l'idée même que chaque instant est très certainement le dernier. Un autre lieu, où les personnes sont les mêmes mais où les regards et l'angoisse de la mort viennent donner à la vie cette délicieuse fragilité.</div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz58ee27UBuKPaPmGOKugAaHfPfGEqGBgP4czUD2rSl1QXZNZeO9pARI9hR0ajkIEjOHIPpKqIR4YCsG6n9a9xccTjDEigXYB4DT3QQOt6xxjJdFIfQ-s2iQDqUfVcoDNK0YYUif5RnIXR/s1600/Poema+a+fumetti+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="291" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz58ee27UBuKPaPmGOKugAaHfPfGEqGBgP4czUD2rSl1QXZNZeO9pARI9hR0ajkIEjOHIPpKqIR4YCsG6n9a9xccTjDEigXYB4DT3QQOt6xxjJdFIfQ-s2iQDqUfVcoDNK0YYUif5RnIXR/s400/Poema+a+fumetti+5.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cet esprit s'adresse au personnage, il lui demande de chanter, de chanter ce monde éphémère. Véritable Cerbère, il fait comprendre que le véritable supplice de l'enfer est celui d'une vie éternelle où la crainte de la mort ne se fait plus sentir. La perspective de la mort devenant ainsi le fruit défendu, le délice qui par l'angoisse rend la vie si savoureuse, car l'éternité n'égalera jamais l'éphémère.<br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Blasé, cet esprit nous appelle sur la couverture de ce livre comme il appelle Orphée... il nous regarde, une espèce de vêtement impassible et silencieux. Il nous implore de vivre et, par le néant qu'il inspire, nous supplie d'exister. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-51749500307832405862011-07-01T07:08:00.001+02:002012-11-19T01:20:54.997+01:00Mourir, Partir, Revenir, le Jeu des hirondelles<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCIb6u7vk-9E3KalRQK03Abc5b37rZyHWT2CVBD5dRl5PWzb0cZdGmlqIKdpKOC3TmM1fpzm8_Uc1CAwqLunZ94UTqRzJjNgUt5nfAZK7j2MAzsT_2TlSdlL8tSDW6dMsPrkGj5dZYPg8I/s1600/Zeina+Abi+Rached+Couverture.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCIb6u7vk-9E3KalRQK03Abc5b37rZyHWT2CVBD5dRl5PWzb0cZdGmlqIKdpKOC3TmM1fpzm8_Uc1CAwqLunZ94UTqRzJjNgUt5nfAZK7j2MAzsT_2TlSdlL8tSDW6dMsPrkGj5dZYPg8I/s200/Zeina+Abi+Rached+Couverture.jpg" width="132" /></a></div>
<b></b><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-weight: bold;"><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;"><b><i>Mourir, Partir, Revenir, le Jeu des hirondelles</i>... des mots épars sur les murs effrités de Beyrouth.</b> Des mots inscrits à jamais dans le coeur de tous les prisonniers de l'exil, qu'ils soient originaires de Beyrouth ou d'ailleurs. L'exil étant un supplice, vécu lorsque l'on quitte son pays, sa terre, <b>vécu aussi lorsque ce pays n'est autre que l'être aimé.</b> Vécu enfin au moment du retour tant désiré, un retour dans des espaces qui parlent et racontent leurs souvenirs comme autant de douleurs, de joies. Etrange supplice qui dès lors s'acharne avec patience à plusieurs reprises sur l'Homme, au point que parfois l'instant présent devient un exil de l'instant passé. </span><span class="Apple-style-span">Acharnement que le monde actuel offre par le paradoxe d'une mobilité souhaitée mais subie et que l'on retrouve avec plaisir et amertume dans le magnifique<span class="Apple-style-span" style="color: #999999;"><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;"> </span></span><i><a href="http://www.blogger.com/goog_132236034"><span class="Apple-style-span" style="color: #999999;"><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;">Cinq mille kilomètres par seconde</span></span></a></i><a href="http://livre.fnac.com/a2786912/Manuele-Fior-Cinq-mille-kilometres-par-seconde"><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;"><span class="Apple-style-span" style="color: black;"><span class="Apple-style-span" style="text-decoration: none;"> de Manuele Fior.</span></span></span></a></span><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;"> Mourir, Partir, Revenir, le Jeu des Hirondelles est publié aux éditions Cambourakis, ce troisième ouvrage de Zeina Abirached sélectionné en compétition officielle au Festival International de la Bande Dessinée en 2008 marque les esprits par sa structure narrative qui diffère des expériences graphiques de ses précédents ouvrages. [Beyrouth] Catharsis annonçait ainsi par sa structure graphique le talent de l'auteur et son intérêt pour la ville, pour l'urbain, un petit livre au format original qui a été immédiatement concurrencé par 38 rue Youssef Semaani qui demeure incontestablement un bel objet à part dans le monde du 9ème Art tant dans sa structure narrative que dans la construction de l'ouvrage, une édition soignée et audacieuse et qui à ce titre par sa rareté gagnerait à être découverte. </span></span><b></b><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOt72q8YfkvyXTaBYOIOl_uISAQAtOEvNyJRI70kqsZfo5u2xksyuI7Jf9dMgi_InusgonDSdOyavlPY1N5x2qxaua82ncbQAM769MRAF-rSsk61MutGuHDDzoOPTJUR_ob-4foD1HP2Tr/s1600/Zeina+Abi+Rached.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="315" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOt72q8YfkvyXTaBYOIOl_uISAQAtOEvNyJRI70kqsZfo5u2xksyuI7Jf9dMgi_InusgonDSdOyavlPY1N5x2qxaua82ncbQAM769MRAF-rSsk61MutGuHDDzoOPTJUR_ob-4foD1HP2Tr/s400/Zeina+Abi+Rached.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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Le rôle de la ville fait partie intégrante du récit. Ces souvenirs, cette mémoire de l'espace est une empreinte, une signature de l'auteur. Zeina Abirached partage au lecteur son expérience du lieu. Ainsi par des contrastes qui rappelle les plans de Nolli, l'auteur vient montrer le plein et le vide, l'habité et l'espace banni... "Ici, c'est l'espace qu'il nous reste."<br />
<br />
Sur le site de l'éditeur elle exprime clairement les raisons qui l'ont poussé à écrire enfin sur ses souvenirs : <span class="Apple-style-span" style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 18px;">« En avril dernier, sur le site de l’INA, qui venait de mettre ses archives en ligne, je suis tombée sur un reportage sur Beyrouth en 1984. Les journalistes interviewaient les habitants d’une rue située sur la ligne de démarcation. Bloquée à cause des bombardements dans l’entrée de son appartement – l’entrée était souvent la pièce la plus sûre car la moins exposée –, une femme au regard angoissé dit une phrase qui m’a donné la chair de poule. Cette femme, c’était ma grand-mère. J’étais à Paris et tout d’un coup, sur l’écran de mon ordinateur, ma grand-mère faisait irruption et m’offrait un bout de notre mémoire. Ça m’a bouleversée, je me suis dit que c’était peut-être le moment d’écrire enfin le récit qui me travaillait depuis un moment déjà.<b> "Je pense, qu’on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité ici” . C’est la phrase qu’a dit ma grand-mère en 1984. <span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;">C’est une phrase qui interroge sur la notion d’espace et de territorialité. C’est une phrase qui résume la raison pour laquelle beaucoup d’habitants sont restés « chez eux » malgré le danger.</span></b>»</span></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgveqsOhJ5OV6Wqlubj7igDlQ3tcBe8qhxsrhDtaQuLVpdXm1UOozJn_oXauUOI4ZzxZc-_XEGzm9sGBvAU3UJBcVWdd1sZhs6oYdKUZcgYVSuxX1khyPJ6UD8mHR0mtXQriIkk9rHPUXBA/s1600/Zeina+Abi+Rached+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgveqsOhJ5OV6Wqlubj7igDlQ3tcBe8qhxsrhDtaQuLVpdXm1UOozJn_oXauUOI4ZzxZc-_XEGzm9sGBvAU3UJBcVWdd1sZhs6oYdKUZcgYVSuxX1khyPJ6UD8mHR0mtXQriIkk9rHPUXBA/s640/Zeina+Abi+Rached+1.jpg" width="444" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Chez soi... un parfum que l'on sent, une belle odeur de poussière, une tasse posée sur un bureau depuis plusieurs années, des photographies qui s'accrochent au mur comme pour ne pas oublier, le silence... les souvenirs. Cette impression de solitude... terrible... mais qui laisse la place à l'espoir. Celui des promesses et des mots, celui d'une grand-mère qui les soirs d'été vient transmettre les choses simples et précieuses. Irremplaçables. Le huit clos de cet ouvrage n'est pas celui de Sartre, l'enfer ce n'est pas les autres, au contraire, dans un néant de conflits et d'insécurité la seule stabilité réside dans les liens que l'on a choisi de créer, dans les liens qui restent. Cette impression de solitude disparaît face à des principes et des valeurs qui sonnent comme une évidence, une sécurité. Ne plus croire en ces valeurs ce n'est pas trahir l'autre c'est se trahir soi-même.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKcDcUK7f_LD9LMUIT_ktI4-A26-NgqI4Lk8dfaLfZyFk3hyU-wTMXVDEOQNWS9Tv4MIwxZo2LtbWmonuq4hDXtUUhOVWFMIEv3_q0rN04SQeo5YQrWn6ymQ5q8TvjrsKLaD7Qpavf8GEQ/s1600/Zeina+Abi+Rached+2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKcDcUK7f_LD9LMUIT_ktI4-A26-NgqI4Lk8dfaLfZyFk3hyU-wTMXVDEOQNWS9Tv4MIwxZo2LtbWmonuq4hDXtUUhOVWFMIEv3_q0rN04SQeo5YQrWn6ymQ5q8TvjrsKLaD7Qpavf8GEQ/s200/Zeina+Abi+Rached+2.jpg" width="138" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Fonder un foyer, croire en l'autre, savoir qu'il est le seul qui pourra nous prendre dans ses bras. Croire. Là réside le secret d'une vie que tout semble détruire. Cet espace lorsqu'il est mis en doute ne vient que créer amertume et frustration or il ne faut ni douter, ni réfléchir dans d'interminables monologues, il faut accepter et construire cette réalité au delà des doutes, au delà des destructions et des exils qui s'imposent à nous. Même lorsque l'espace qu'il nous reste disparaît peu à peu au point de devenir ce dernier carré blanc. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le talent graphique de l'auteur réside dans son aptitude à exprimer l'espace et ceux qui l'habitent, à schématiser dans son concept le plus pur cet espace afin de nous transmettre ce qu'elle veut en raconter. Diplômée de l'école nationale supérieure des arts décoratifs Zeina Abirached expose ainsi son talent dans des planches aux découpages pertinents et évocateurs. Le lecteur saisi immédiatement le message que l'auteur souhaite lui transmettre, il le construit dans son esprit et visualise lors de sa lecture les nuances et méandres d'une histoire où les espaces s'emboitent et se complètent. Lui permettant ainsi de contextualiser l'histoire. La ville vient ainsi se découper, se morceler, se révéler pour céder la place à l'architecture de l'immeuble, lui même faisant profil bas pour annoncer l'agencement de l'appartement pour enfin peu à peu faire découvrir cette "entrée". Ce carré blanc est une porte pour le lecteur, il découvre ainsi l'intimité des personnages et ressent désormais leurs inquiétudes. Pour enfin découvrir leur architecture sentimentale. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHdKfLFm0e9uz1JoBxfzPHrrfhk6q3a_nTxAxg2jzvHHqwDRTLyvaNl1RKUBIo1chuPsle8uXVRbnJQt3pYqugIrVoyJdEikEtAIjuYzS8ccQs81OZrtIhsRqENrTWLwk9kX8OmPE1yZlz/s1600/Zeina+Abi+Rached+p39.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHdKfLFm0e9uz1JoBxfzPHrrfhk6q3a_nTxAxg2jzvHHqwDRTLyvaNl1RKUBIo1chuPsle8uXVRbnJQt3pYqugIrVoyJdEikEtAIjuYzS8ccQs81OZrtIhsRqENrTWLwk9kX8OmPE1yZlz/s640/Zeina+Abi+Rached+p39.gif" width="438" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
La tapisserie de l'entrée, le petit carré blanc, le dernier espace qu'il reste pour se protéger des bombardements devient ainsi l'arrière plan théâtrale du quotidien des personnages dans une comédie dramatique qui alterne espoirs et inquiétudes et qui résume parfaitement le quotidien de tant de familles. On comprend dès lors le sens d'une rencontre qui avait réuni Art Spiegelman et Zeina Abirached en 2008 et qui portait sur un regard croisé en rapport au 9ème Art et à l'expérience de la guerre. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6pbk31TsGXcxmHfvbjYX09EebzYYdI6kkp59_Ihw6QU9X77pqf4jodgVtSSVv3yM37ikb80xfjGtKxblorZ6sAkDhC1CFgDsCXaqlHLCnWDCsAoDq8LM-6tScZML4qLUR_N2wqHabh89t/s1600/Zeina+Abi+Rached+4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="292" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6pbk31TsGXcxmHfvbjYX09EebzYYdI6kkp59_Ihw6QU9X77pqf4jodgVtSSVv3yM37ikb80xfjGtKxblorZ6sAkDhC1CFgDsCXaqlHLCnWDCsAoDq8LM-6tScZML4qLUR_N2wqHabh89t/s400/Zeina+Abi+Rached+4.jpg" width="400" /></a></div>
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Une expérience extrêmement douloureuse qu'Art Spiegelman avait magistralement retranscrite dans <i>MAUSS. </i>L'auteur de <i>Je me souviens Beyrouth </i>quant à elle dans sa manière d'aborder ses planches fige les instants. Le téléphone devient un oracle dont les prédictions ne sont pas rassurantes. Une minute devient rapidement une heure. L'attente devient doute. Les regards changent, les enfants demandent à parler à leur parents, cette simple interrogation laisse place au désarroi, "Attendez, je n'entends plus rien"... il faut tourner la page, il faut savoir à quoi s'en tenir, il faut espérer.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2m492_T-uibAXn5_muOyqZ_l2VS77h3vJ3NQyNmS5t-MRvype1AzqiVkykyCjGtY8fcHbYV0dUAt-P2wRt0jVqCho5fQoEsMk0Fkvn0veo9ARWG1UgoLXRLIGYppSdJdBRVEMUIU2m2FG/s1600/Zeina+Abi+Rached+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2m492_T-uibAXn5_muOyqZ_l2VS77h3vJ3NQyNmS5t-MRvype1AzqiVkykyCjGtY8fcHbYV0dUAt-P2wRt0jVqCho5fQoEsMk0Fkvn0veo9ARWG1UgoLXRLIGYppSdJdBRVEMUIU2m2FG/s640/Zeina+Abi+Rached+5.jpg" width="460" /></a></div>
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<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">Mourir, Partir, Revenir ? Cette vie est-elle un jeu ? Sommes-nous des Hirondelles ? L'on quitte le 38 rue Youssef Semaani, mais cette adresse, elle, ne nous quittera jamais. </span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br /></span>
<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;"><br /></span>
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Littérature Graphiquehttp://www.blogger.com/profile/08741606848736700940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7809682760465241855.post-15375221493842533022011-06-25T18:25:00.004+02:002012-11-19T01:22:23.276+01:00À la faveur de la nuit<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5uQB_-L2H_urQenLIf885NL-PXwoUI5TxU-a234niJnfthweOx_aLH3Hjl9fy9lbofcaRDSpdPg9FtmXG0y3642WAlZqX34GPkxy9orMn5Xjz_qx3aB95yw377kFBWtHN0zYAwty6-BMb/s1600/A+la+faveur+de+la+nuit.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5uQB_-L2H_urQenLIf885NL-PXwoUI5TxU-a234niJnfthweOx_aLH3Hjl9fy9lbofcaRDSpdPg9FtmXG0y3642WAlZqX34GPkxy9orMn5Xjz_qx3aB95yw377kFBWtHN0zYAwty6-BMb/s200/A+la+faveur+de+la+nuit.jpg" width="140" /></a></div>
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Agréable surprise que de découvrir au détour d'une ruelle parisienne les oeuvres de l'éditeur et auteur québécois Jimmy Beaulieu. Exposées à <a href="http://galerieoblique.com/">la Galerie Oblique</a> du 15 juin au 2 juillet 2011, ses planches suaves, ses dessins sensuels, ses aquarelles légères et ses crayonnés intenses éveillent par leur formes les sens d'un visiteur déjà conquis par les tons et couleurs offerts à son regard par l'auteur. Un auteur qui a marqué les esprits par la publication d'une <i><a href="http://livre.fnac.com/a3323341/Jimmy-Beaulieu-Comedie-sentimentale-pornographique">Comédie Sentimentale Pornographique</a></i> en janvier 2011, comédie aguicheuse, histoire réussie du questionnement d'un écrivain en quête de nouveaux idéaux, réussie grâce à des dialogues où le lecteur se plaît à découvrir des personnages dans une véritable mise en scène théâtrale, sensuelle, parfois espiègle et coquine. Cette comédie n'a de pornographique que le nom, que le lecteur savoure et adore mais avec un sentiment d'inachevé tant il aurait aimé voir les planches se multiplier, tant il aurait aimé suivre ses personnages dans une suite, un diptyque voire un triptyque plus construit. Légère frustration heureusement atténuée par le talent de Beaulieu qui réussi le passage du statut d'éditeur à celui d'auteur. </div>
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<i>A la faveur de la nuit</i> est le précédent ouvrage de l'auteur, publié en octobre 2010 par les impressions nouvelles, cet opus est une étrange expérience qui débute par ses mots "Dans un motel perdu quelque part sur les routes du Québec, Béatrice et Véronique attendent Léonce. Il se fait tard. Pour passer le temps, elles se racontent des histoires (...) <b>La nuit devient une promenade dans les aires de recoupement entre incongruités du quotidien et banalités de l'imaginaire.</b>" </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI3DFyLho_I6Ys34KeNBHWO8Nbg3seNduPLNV1E9nEv8Ziv6eOCeZGbRleU_4iRRPWglfj0h7kdvRNY2PKKDd2oqR5hKnKdJW_lsMJqaWOZVa_KAZEmSt63zDzRx0bc6qZVos3YnIZ0Tny/s1600/A+la+faveur+de+la+nuit+23.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI3DFyLho_I6Ys34KeNBHWO8Nbg3seNduPLNV1E9nEv8Ziv6eOCeZGbRleU_4iRRPWglfj0h7kdvRNY2PKKDd2oqR5hKnKdJW_lsMJqaWOZVa_KAZEmSt63zDzRx0bc6qZVos3YnIZ0Tny/s640/A+la+faveur+de+la+nuit+23.jpg" width="436" /></a></div>
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Littérature Graphique s'intéresse donc à ses planches, à ses crayonnés, qui emmènent le long de digressions étranges le lecteur dans les délires de l'imaginaire de deux jeunes femmes. Et parfois, à la faveur de la nuit, dans une réalité parallèle sous les toits de l'architecture de Saint-Malo, la cité malouine étant propice aux songes car cette ville est "merveilleuse ! La nature et l'architecture, là-bas ça fait rêver..."</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvF1qwpfM6btJewzN_ihgeiU9LrV8iMmPzksJ7FfJ8MFItf14Qs2-Q_FE2Gns6uSa3po2F7NlV6bypnLOaJGhvNPGp214UZcAkk1B_7Lsr6IT8B-hR3-TcLgdM_H1knzV4kUj0ydm2-S86/s1600/A+la+faveur+de+la+nuit+1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvF1qwpfM6btJewzN_ihgeiU9LrV8iMmPzksJ7FfJ8MFItf14Qs2-Q_FE2Gns6uSa3po2F7NlV6bypnLOaJGhvNPGp214UZcAkk1B_7Lsr6IT8B-hR3-TcLgdM_H1knzV4kUj0ydm2-S86/s320/A+la+faveur+de+la+nuit+1.jpg" width="214" /></a></div>
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Des songes où le trait vient décrire des formes, des courbes féminines, aux rondeurs légères, un trait qui s'estompe, disparaît dans des alcôves de chair... A la faveur de la nuit est un ouvrage qui est construit dans le chaos de ses digressions, la nuit est à elle seule le dénominateur commun de chaque scène, venant introduire une atmosphère sombre, apte à révéler des mystères. Le décor lui aussi est placé : une chambre, des draps, les personnages sont vivants, le lecteur les voit se mouvoir, découvre leur intimité, leur imagination, leurs confidences.</div>
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Ces histoires sont toutes nées d'une histoire, celle de l'attente. Comme pour conjurer cette attente, les corps ne désirent que se rapprocher... l'attente étant un sentiment de frustration interminable surtout lorsque cette émotion se fait sentir la nuit, une nuit sans sommeil où la seule satisfaction réside dans la présence de l'autre. Cette autre qui devient le point de convergence des fantasmes, sa chaleur devenant une nécessité sans égale, cette autre dont notre âme se nourrit et dont les songes rejoignent les notres à la faveur de la nuit. </div>
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Cette présence ou absence est à elle seule un personnage. Elle habite le lieu, elle créé l'instant, elle éveille l'imaginaire. L'autre est là, et on le dévore de désir. Peut être pas suffisamment, peut être ignore-t-elle son charme, ce dont elle est capable ? </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCJBrImJIU_ijurTJZP_eSJ4wtnKx2IWQXiuJfX84nD3JTwZIL2rqAD-9lgrGuEtbKkQfF7SwI9mkI7ctSGMSJj_fK_Fd1tUZRSoPWv5o8ywINy3dHbtY04g8kRfPHbAD1zADfUqqzZwyB/s1600/A+la+faveur+de+la+nuit+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCJBrImJIU_ijurTJZP_eSJ4wtnKx2IWQXiuJfX84nD3JTwZIL2rqAD-9lgrGuEtbKkQfF7SwI9mkI7ctSGMSJj_fK_Fd1tUZRSoPWv5o8ywINy3dHbtY04g8kRfPHbAD1zADfUqqzZwyB/s640/A+la+faveur+de+la+nuit+5.jpg" width="448" /></a></div>
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L'autre est absent et l'on songe à tous les plaisirs perdus et que le temps ne rendra jamais. Cette frustration est le propre du désir et de l'hédonisme puisque la ressentir nous fait prendre conscience de la valeur irremplaçable de l'instant présent. Un instant qui paradoxalement perd toute valeur dès lors qu'il est ponctué de solitude. </div>
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A la faveur de la nuit est déroutant, il suggère plus qu'il ne raconte, il laisse l'imagination du lecteur prendre le dessus. <b>Il est instable dans sa narration, il est haletant par son rythme mais il a l'avantage de laisser de la place à nos propres songes... Il rappelle au lecteur, que lui aussi à la faveur de la nuit il se racontait, allongé dans les draps d'une autre où il écoutait les histoires et les souvenirs de celle qu'il n'attend plus. Que fera-il à présent à la faveur de la nuit ? Doit-il se complaire d'une solitude haïe ou chercher du regard cette autre qui l'attend à la fenêtre</b> pour lui murmurer Rimbaud et ses sensations...<br />
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<i>"</i><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Times New Roman';"><i>Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue, Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irais loin, bien loin, comme un bohémien, Par la nature, heureux comme avec une femme."</i></span></div>
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