Linéaire, format italien oblige, l'histoire n'en demeure pas moins saccadée, rythmée par les errances d'un personnage a priori antipathique, mais dont les pensées; fantasmes et autres morceaux d'imaginaire placent le lecteur dans une posture de confident, une sensation accentuée par le rapprochement opéré dans les séquences. Des pensées qui se mêlent à la réalité et qui n'en deviennent que plus vivantes, elles intéragissent avec le réel et permettent de comprendre en partie en quoi ce personnage transforme les êtres qui l'entourent en d'autres personnages.
L'écriture de Daren White est fluide et permet à Eddie Campbell de donner vie à cet écrivain dont l'existence se résume à observer celles des autres. Les tourments et les obsessions du dramaturge deviennent alors autant de raisons de tourner une à une les pages de ce bel ouvrage édité par les éditions ça et là, avec à la traduction Jean-Paul Jennequin et au lettrage Hélène Duhamel.
Campbell, Brown bientôt Ware Littérarure Graphique se penche sur la bande dessinée indépendante américaine depuis la reprise ! Toujours aussi prenantes vos lectures et les impressions que vous partagez. Jamais un mot de trop. Ça donne envie de découvrir ces titres.
RépondreSupprimer